mercredi 21 septembre 2011

Journal de bord du mardi 13 septembre 2011

A l’occasion du premier cours de théâtre de l’année, Jean-Paul nous a fait la surprise d’être là alors que nous ne devions le voir que la semaine suivante. Chacun ayant lu la pièce de Novarina, L’Acte inconnu, pendant les grandes vacances, nous avons commencé de suite à l’exploiter pour commencer à travailler.

La séance a débuté sur la lecture d’un passage de Devant la parole, texte théorique de Novarina à propos de son théâtre. Nassim a essayé le premier avec la consigne d’être “capable d’investir de la matière verbale physiquement et émotionnellement”, sur laquelle repose l’ensemble de la thèse dramaturgique de l’auteur aisni que notre projet de travail sur son oeuvre. Au centre de nous-tous, Nassim a joué avec sa lecture en s’inspirant plus ou moins d’un genre de général allemand, en écho à notre projet de l’an passé. Ses nombreux gestes et onomatopées ont ainsi dynamisé un texte simplement théorique. C’est ensuite Manon Catinat qui a tenté l’expérience avec la recherche d’un défaut physique. Cela-dit, l’instabilité de la démarche qu’elle proposait s’est finalement révélée un peu moins intéressante que sa seconde proposition dans laquelle elle nous offrit un jeu beaucoup plus intimiste, à genoux, sur le désespoir. En complétant avec l’intervention de Louis sur le clown qui a suivi, cet exercice nous a permis de démontrer l’importance du corps et de l’attitude physique dans le jeu, dans l’idée que la parole n’est “que de la matière”, un outil.

Nous avons ensuite pratiqué un exercice sur la circulation entre les états (amour, colère, folie et tristesse) représentés par quatre personnes servant se supports à celle qui jouait. Océane commença avec une phrase tirée de L’Acte inconnu, son jeu était très dynamique et clair selon chaque état, le conseil qui lui a été fait était de laisser l’énergie travaillée sur un support la propulser naturellement vers les autres, comme un “acrobate des sentiments”. Le résultat de cet exercice a montré l’importance des variations et du laisser-aller dans dans le jeu, et plus précisément les nombreux états accordables avec une meme phrase.

Deux groupes ont après ça pratiqué l’exercice d’introspection sur un évènement dramatique. Le principe était de s’imprégner au maximum de ses émotions pour les exploiter dans notre jeu, qui gagne alors une plus grande justesse. Les phrases prononcées dans cet exercice doivent tout de même être suffisamment longues pour donner du sens à notre état, de manière à “porter une situation de la vie à son paroxysme” comme avait dit Claudel.

Pour finir les deux premières heures, nous avons pratiqué l’exercice de la “machine”, du roulement entre quatre rôles, ou états, chacun chargé de voler la vedette à l’autre. Il y a alors quatre perosnnes jouant à tour de rôle un bonimenteur, quelqu’un qui meurt, un grimacier et un monster. Cela nous permet d’exploiter plusieurs états très différents à la suite, tout en allant au bout de notre énergie : on voit alors qu’il faut se montrer généreux dans son jeu.

La séance s’est achevée avec l’intervention de Dolly, du théâtre de Sartrouville, qui est venue nous présenter les pièces que nous allions voir dans l’année : L’Opéra de quat’sous, Les Amours tragiques de Pyrame et Thisbé, Gemelos et Du Goudron et des plumes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire