lundi 28 novembre 2011
V E R T I C A L . R O A D .. AKRAM KHAN !
dimanche 27 novembre 2011
Journal de bord - Mardi 22 novembre
Aujourd'hui, nous avons eu la chance de travailler au théâtre Roger Barat.
Durant la première heure, le régisseur du théâtre nous a présenté les aspects techniques du plateau. Il nous a expliqué les différents types de rideaux, d'éclairages, de projecteurs,... C'était très intéressant et aussi utile pour nos cours de théorie car pour l'épreuve écrite de théâtre, nous pouvons créer une scénographie.
Nous avons ensuite travaillé la scène des Cassandre. Au début, nous ne savions pas trop où nous placer, puis les Cassandre sont allées vers les spectateurs tandis que le Chœur (dont je fais partie) restait sur le plateau. Cette distance nous obligeait à aller chercher les Cassandre et renforçait la puissance de nos voix. Jean-Paul a proposé aux Cassandre de commencer allongées par terre, comme un amas de serpents. Elles criaient des plaintes grecques en remuant les bras, doucement, comme si c'était un rêve. Ensuite, chacune d'entre elles se séparait du groupe et se dispersait dans la salle. Cet éparpillement fonctionnait bien car leurs cris résonnaient de tous les côtés et gagnaient donc en puissance.
Afin de donner une dimension plus imposante au Chœur, huit élèves se sont rajoutés à Manon, Laura, Lila et moi. Serrés les uns aux autres, nous formions une masse représentant le peuple, effrayée par les propos de Cassandre. J'aime beaucoup jouer le choreute car cela demande un état de peur, d'anxiété extrême et de colère d'où se dégage une forte énergie. Toutefois, je dois travailler d'avantage mon texte pour savoir à qui mes paroles s'adressent exactement ; au Chœur ou à Cassandre. Anne-Laure, Emma, Catinat, Gouze et Océane dégagent une énergie une énergie dramatique très puissante en Cassandre, et cela m'aide beaucoup pour jouer le Chœur.
Romane et Nassim ont enchaîné avec la scène entre Hamlet et Ophélie, dans laquelle celui-ci rejette violemment Ophélie en lui ordonnant d'aller au couvent. Nassim était un Hamlet fou ou au bord de la folie, prenant tout l'espace par de grandes enjambées et de vastes gestes des bras. A l'inverse, Romane restait uniquement côté cour, presque immobile, terrorisée par la folie d' Hamlet. Leur jeu était totalement opposé et c'était intéressant de voir comment Nassim prenait le "pouvoir" sur Romane. Il prenait par exemple sa tête entre ses mains comme une marionnette et la secouait dans tous les sens. Cette scène était réussie.
mercredi 16 novembre 2011
Un peu de musique
dimanche 13 novembre 2011
Propositions pour la distribution
Propositions de jeu en date du 8 novembre 2011
Agamemnon
Choeur page 13 | Julia + Camille |
Clytemnestre + Choeur pages 22 à 24 | Solène, julia, laetitia |
L’émissaire p 33 et 34 | Cyril |
Clytemnestre p 44 à 46 | Solène et Emilie |
Choeur p 60 à 65 | Lila et laura |
Cassandre p 54 à 69 | Catinat, Gouze, Anne-Laure, Louise, Lebeaux, Emma, Océane ( à clarifier et réduire le texte) |
Clytemnestre p 72 à 75 | Marion et Clémence |
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Hamlet
I, 5 | Emma, Hugo |
Mathieu : Polonius Océane : Ophélie | |
III, 1 | Nassim : Hamlet, Romane : Ophélie |
III, 2 | Pantomime : Emma, Océane, Mathieu, Manon Catinat Louise et Nicolas Lorange Camille et Nicolas Doniak |
III, 4 | Début : Manon Gouze et Manon Catinat À partir de 139 : Manon Lebeaux et Marion |
V, 1 | (fossoyeurs) Cyril et Mathieu |
Ophélie où??? | Clémence, Anne-Laure et Marion |
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lundi 7 novembre 2011
"Au moins, j'aurai laissé un beau-cadavre"
Pour ma part, j'assistais pour la première fois à une pièce de théâtre de Paris. M'étant accoutumée aux petits théâtres de banlieues, je fus ébahie dès ma rentrée dans la salle. La scénographie était stupéfiante. J'en fus restée bouche-bée. Une étendue de verdure avait été installé en avant scène. Au centre, une fosse rectangulaire était remplie d'eau boueuse. Un crâne de chaque coté d'une énorme croix blanche était disposé derrière la fosse. Toujours en avant scène, coté jardin, un orgue avait été mis en place tandis que du coté cour, une vitrine présentait un squelette. Au centre du plateau, une gigantesque bâche blanche était étendue sur le sol. Cette bâche était en réalité un château gonflable utilisé un peu plus tard dans la pièce. En fond de scène, un buffet s'étalait tout le long du plateau, accompagné de distributeurs de boissons derrière des tables. Coté cour, on apercevait un "aquarium". Coté Jardin, un escalier tournant nous amenait à un "habitat moderne", comme un caisson. Encore au dessus de celui-ci, un écriteau lumineux " Il n'y aura pas de miracle ici" tel qu'on en voit à Hollywood s'éclairait à certains passages de la pièce. Le décor s'étendait même sur les estrades techniques près du public. Des corps était suspendus ou laissés par terre.
Lorsque j'ai vu ce décor flamboyant, j'imaginais un spectacle à la hauteur de cette scénographie...
Pour la première fois, des acteurs ont chauffé le public. On devait répéter des phrases, aux allures de chansonnettes en tapant des mains pour marquer le rythme. L'acteur nous invita ensuite à venir sur le plateau, ce que je fis, accompagnée d'Emma, de Manon Gouze, Manon Catinat, Nicolas Doniack et Julia. J'ai trouvé ça fantastique de pouvoir marcher sur un plateau de Paris, ne serait-ce que pour apercevoir ce gigantesque et effroyable public. Ce sentiment m'a donné envie de continuer dans le milieu théâtral.
La mise en scène était également extraordinaire. Elle s'appuyait sur un jeu de lumière unique. Durant une scène, des projections de confettis multicolores m'ont plongés dans un univers féerique. Le quatrième mur effacé, le public était donc actif. A de nombreuses reprises, les acteurs nous interloquèrent. Leur espace de jeu n'avait aucune limite, pas même les spectateurs assis sur leurs strapontins. Cette interaction entre les comédiens et le public m'a beaucoup plus. Je me suis sentie encore plus investie que d'habitude, j'avais vraiment l'impression de jouer un rôle.
Néanmoins, le pièce m'a beaucoup dérangée. La nudité était omniprésente durant la pièce et je n'ai pas compris son intérêt excepté à un passage situé vers la fin: le roi et la reine étaient nus car ils avaient perdu tout leur bien matériel, des vêtements au château.
Ensuite, l'acteur de la troupe de théâtre du récit d'Hamlet était nécrophile. Je n'ai pas du tout compris le rapport qu'il pouvait y avoir avec le texte.
Au début du spectacle, la reine et le roi ont une relation sexuelle. Ils sont entièrement nus sur scène, et simulent l'acte sexuel sous les yeux ébahi du spectateur. De plus, ils continuent leurs ébats sexuels dans la fosse pleine de boue, qui représente la sépulture d'Hamlet Ier. Ils y retrouvent même son corps. J'ai trouvé ça très perturbant car cette scène m'a mise mal à l'aise. Les personnages n'ont aucun respect envers les autres ni même envers les morts.
Les acteurs semblaient être atteints du syndrome de la « Tourette ». Les insultes et les mots obscènes ne cessaient d'alimenter leur propos et leur dialogue. Cette modernité est plutôt agaçante. Les discussions tournent en rond et ne font pas avancer l'histoire.
Enfin, je ne sais pourquoi, Polnius viole Ophélie. C'est scène est représentée la plus explicitement possible. Il s'agit de la scène qui m'a le plus choquée. Je trouve que ce passage n'a nullement sa place dans ce spectacle, qu'elle n'apporte aucun intérêt et qu'elle est d'une vulgarité sans égale.
La tournure que prît le spectacle fut incompréhensible. Elle est surplombée de nudité, d'inceste, de vulgarité, d'insulte, et bien d'autres. Cette pièce est sans aucun doute très moderne. Cependant, je reste réservée sur le fait qu'il se doit obligatoire d'instaurer de telles insanités pour créer un spectacle dît «moderne».
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Journal de bord : Mardi 18 Novembre 2011
Cette séance fut à mon goût, spéciale. En effet, pendant les deux premières heures, nous avons discuté et lu de nombreux extraits des œuvres aux programmes. Jean-Paul et madame Dubarry nous ont interrogés sur nos ressentis. Notre approche des textes est plutôt insolite. Nous avançons par « tâtonnement », par élan de création et d'imagination ce qui nous laisse perplexe. N'ayant pas pour l'instant de fil conducteur précis, nous avons du mal à imaginer le projet futur, ni dans quelle direction nous orienter. Cette discussion a soulevé de nombreux questionnements, auxquels nos professeurs ont répondu. Nous devons avoir confiance en eux, être plus réceptif à leurs conseils. De plus, le projet dépend de nos propositions et de notre investissement qui seront, bien sûre, pris en compte lors de l'établissement de la mise en scène.
Jean-Paul nous fît part de ses idées pour quelques scènes qu'il avait relevées lors de sa dernière lecture d'Hamlet. Il nous proposa de travailler sur la première scène de l'acte 5, celle des fossoyeurs. Les rôles ont pour l'instant été retenus par Mathieu et Cyril. La quatrième scène de l'acte 3 qui confronte Hamlet et sa mère fût également suggérée. Enfin, madame Dubarry nous incita à nous intéresser à la pantomime de la page 188. Elle pourrait nous permettre d'utiliser de nombreux accessoires ou même d'incarner des éléments du décor tel que des fleurs.
Nassim et Romane ont préparé un passage d'Hamlet qu'ils ont lu. Nous avons également repris la scène de Cassandre avec le chœur dans Agamemnon. Anne-Laure, Manon Catinat, Emma et moi-même avons incarné Cassandre tandis que Louise, Manon Lebeaux, Lila et Laura représentaient le choeur. Cette scène paraît très longue, il faudrait envisager un redécoupage des textes ensemble.
Après ce débat, nous avons enfin été sur le plateau. Le « PAN » et le « Chat » nous ont permis de nous dégourdir. J'apprécie beaucoup ces « jeux » puisqu'ils me permettent de me « réveiller », de commencer à rentrer dans le jeu et d'être attentive à ce qu'il se passe sur le plateau. Ensuite, l'exercice suivant invitait douze personnes à s'assoir sur une chaise. Cette exercice nous était connu puisque nous l'avions pratiqué l'année dernière. Il consiste à effectuer une même action selon un critère différent. Par exemple nous devions nous lever en : nous énervant, en enfilant un manteau en état de colère, et en sortant agacé. Puis ces actions ont été reprises et modifiées. L'état avait changé. La joie, la tristesse, la maladie, le rêve, l'amour, la peur,... ont successivement été représentés. Ensuite, nous ne devions plus nous lever mais nous assoir sur : un savon, une punaise, une crotte de pigeon, de la colle, un oeuf, du feu, un bébé, de la peinture,... J'apprécie cet exercice car il suscite notre imagination.
Enfin, cette séance se termina sur un second exercice. Quatre verbes d'actions nous sont dictés. Le but étant de construire une histoire sans rajouter de verbe. Les consignes furent : dormir/courir/pleurer/ danser/ tomber/ suffoquer/ faire le guet/ se promener/ se cacher/ s'immobiliser … Je trouve que la principale difficulté de cet exercice est de ne pas rajouter de verbes d'actions. Cependant, je porte beaucoup d'intérêts au mime. Il nous invite à réfléchir sur la manière qui permettra au spectateur de nous comprendre. Ainsi, nos gestes doivent être clairs et amples.