lundi 30 janvier 2012

Modification Novarina

Bonjour à tous, Avant de partir à Florence, je fais une modification du travail pour le 8/2. Pour le fascicule, lire jusqu'à la page 24 et relever ce qui vous paraît intéressant. Pour L'Acte inconnu, lire attentivement les sections I et II, repérer les différents personnages (ceux qui ont une présence plus forte), prendre des notes (type de discours, type de rapport et associations d'idée) sous forme de tableau. Il s'agit là de préparer le bac blanc. Merci de faire passer le message à tous.
Bon courage et Ci vediamo presto.
Lorraine

vendredi 20 janvier 2012

Gemellos

Pour le spectacle du mercredi 25 janvier, je vous propose un RV au théâtre à 20H40, (j'y serai avant, car j'y dînerai). Les billets ne sont pas numérotés, donc ne pas arriver au dernier moment. Ça débute à 21h et se termine 1H45 plus tard, avec les applaudissements, on peut dire fin à 23H. Bonne fin de semaine.
La professoressa.

samedi 14 janvier 2012

séance du 10/01/2012


L'invention de l'Homme, c'est la mort

Aujourd'hui nous avons commencé par ce que j'appellerais « la minute découverte » c'est-à-dire qu'un de nos enseignants (Mme Dubarry pour cette séance) nous parle d'une pièce, d'un livre, d'une musique ou d'un film qu'il a vu cette semaine. Elle débuta par une pièce intitulée Norma Jean le metteur en scène a repris l'œuvre de Joyce Carol qui retranscrit la vie de la belle Marilyn Monroe. Puis elle nous a parlé d'un livre, dont j'ai malheureusement oublié le titre et l'auteur, qui l'a bouleversée. Enfin Lila a lu son journal de bord qui était totalement complet et nous avons eu l'idée de nommer notre pièce finale L’invention de l’homme, c’est la mort, phrase que l'on trouve dans L'acte Inconnu de Valère Novarina. Puis, avant de commencer nos scènes, Julia et Manon Catinat nous ont emmené les tissus pour les scènes de l'éternel (voir le 04/10/2011), et les Cassandre. J'ai trouvé ça très intéressant puisque on pouvait presque se projeter dans la représentation finale.

Ensuite, nous étions 12 sur scène et nous avons fait l'exercice suivant : Nous marchions dans l'espace et lorsque Jean-Paul disait stop nous devions nous arrêter comme un seul et même corps. Puis il nous donnait des indications comme « vous êtes morts de rire, vous êtes très tristes, vous vous ennuyez énormément, vous êtes des morts vivants, vous êtes des vivants parmi les morts,vous mourrez soudainement... ». Cet exercice m'a fait beaucoup de bien car nous n'en faisons plus beaucoup et cela nous a permit de se défouler et de nous concentrer pour le reste de la séance. Jean-Paul nous a mis en ligne face à face mais aux extrémités du plateau. Tout d'abord nous nous croisons juste en se regardant, puis on devait avoir une impression de déjà vu, puis on devait reconnaître une personne dont on avait été follement amoureux(se), enfin une ligne disait « Je t'aime » et l'autre « Connard ». Cet exercice nous a bien fait rire, et a permit de travailler notre imagination. J'ai eu un problème avec Clémence pour le « Je t'aime/connasse » puisqu'on l'a dit en même temps. J'ai apprécié faire ces exercices, ils m'ont motivé pour le reste de la séance et j'ai pu me concentrer plus facilement.

Jean-Paul a demandé du Novarina, Clémence est arrivée. Étant enrhumée, on a eu un peu de mal à la comprendre la première fois. La seconde fois elle s'est trompée dans le texte et a eu un trou donc elle a essayé de prendre le parti-pris d'une comédienne qui révise son texte avant un casting. Jean-Paul a décidé que ça ne marchait pas lorsqu'elle faisait exprès de se tromper et a désiré qu'elle l'essaye comme si elle était une jeune suicidaire sur le point de se pendre, et Louise lui lançait une corde à la fin. Ça marchait très bien sauf que Jean-Paul a voulu faire du « gromlo ». Nassim était donc le dictateur et Clémence traduisait ses paroles. Je n'ai pas été convaincue pour la simple raison que c'était trop semblable à notre travail de l'année dernière. Enfin elle a essayé de faire le clown et ça a plut à tout le monde. Je suis toujours éblouie par le talent de Clémence qui peut s'adapter à tous les jeux et qui reproduit une émotion intense.


Louise s'est lancée et jouait une schizophrène sur du Novarina, elle se défigurait, courrait, hurlait suite à la demande de Jean-Paul. Elle prenait un plaisir intense à jouer cette scène et elle le transmettait au public. Je la trouve très douée dans ce parti-pris.


Émilie a pris la suite, toujours du Novarina. Elle faisait une vieille dame aigrie qui déteste le théâtre, elle a eu du mal à se concentrer à cause du bruit autour. Elle y est finalement parvenue et était très bien. Elle faisait une vieille femme très stricte, très coincée. Je pense qu'elle pourrait être encore meilleure dans ce rôle. Romane lui a suggéré de faire un enfant qui fait un caprice. Je suis d'accord avec Jean-Paul, on ne voyait pas le texte de la même façon mais la première version était meilleure. (p105)

Nassim a rejoint Émilie pour faire une autre scène (p152). Une mère et son fils traversent le plateau en se disputant. Ils devaient jouer ça comme si la dispute avait éclaté dans les coulisses et que sans le faire exprès ils traversaient la scène en diagonale. Jean-Paul a eu l'idée de faire sortir Nassim avant Émilie, elle remarque qu'elle n'a rien à faire ici et s'adresse au public en jouant la scène précédente. J'ai trouvé que c'était une très bonne idée et j'ai remarqué que la structure de la pièce se mettait en place.

Océane (p160) avait emmené un cadre pour faire une femme qui décrit ce qu'elle voit derrière la fenêtre. D'une voix émue, douce, elle a donné son texte. C'était une scène dramatique, Jean-Paul a demandé si elle pouvait éclairer son cadre avec des petites lumières et Laura a dit qu'elle pouvait l'aider. La deuxième fois elle ne bougeait pas du tout. Jean-Paul voulait qu'elle ait deux gros traits de mascara sous les yeux comme si elle avait passé tout une journée à pleurer. Je n'ai malheureusement pas ressentie l'émotion que transmettait Océane lors de cette scène, du moins la première fois. Même si j'ai trouvé la seconde fois plus touchante, je pense qu'elle a la capacité d'en donner d'avantage. Cette scène peut être très belle.

Lila a fait un morceau de flûte traversière qu'elle a trouvé pour le chœur d' Agamemnon. Jean-Paul et Mme Dubarry ont eu l'idée de mettre ce morceau comme intermède entre les scènes de Novarina.

Anne-Laure a enchaîné avec une scène qu'elle avait déjà travaillé précédemment avec Cyril et Hugo qui la tenait comme si elle devenait folle. Cyril absent, elle l'a joué toute seule dans une folie monstrueuse. J'ai été énormément touchée par son jeu, je trouve qu'Anne-Laure a une facilité déconcertante pour les rôles dramatiques. C'était bien mieux qu'avec Hugo et Cyril.

Julia a fait un rassemblement de répliques p 151, elle a essayé son texte en entrant dans une colère noire et en tournant autour de Romane. Jean-Paul lui a dit que ce n'était pas utile de faire autant de geste, que son émotion se dispersait trop et lui a demandé d'être face au public. Julia a eu tout d'abord du mal à canaliser son énergie mais ensuite elle a réussi à ne plus bouger et a été intense dans son jeu. Elle a été très loin et j'en étais épatée.

Nous avons arrêter Novarina et avons pris du Shakespeare avec la scène entre Manon Catinat et Manon Gouze qui s'est investie dans le jeu d'une force impressionnante. J'ai adoré leur jeu, la scène était bien plus énergique qu'avant. Jean-Paul a voulu créer une sorte d'inceste entre Hamlet et sa mère, alors Manon G devait masser Manon C et lui parler d'une voix sensuelle. J'ai d'abord pensé que Jean-Paul était devenu fou et les filles sur scène aussi, mais elles sont entrées dans le jeu et de ce fait moi aussi.

Pour conclure cette séance, j'ai trouvé que la pièce avait beaucoup avancé et j'ai eu plaisir à faire les exercices au début de l'heure, car en commençant par ça, on se concentre d'avantage et ça nous encourage à travailler pendant les 3 heures. Puis c'était un réel travaille sur la folie, une entrée en matière de l'hôpital psychiatrique.


jeudi 12 janvier 2012

Journal De Bord du 10.01.12

Séance du Mardi 10/01/12

La séance à débuté sur un retour de Madame Dubarry concernant une pièce qu’elle avait été voir ce weekend. La pièce « Norma Jean » de Joyce Carol Oates par John Arnold retrace la vie de Marilyn Monroe. En nous expliquant que la scénographie était intéressante et l’histoire assez surprenante, elle nous encouragea à aller la voir.
Ensuite nous avons écouté les Journaux de Bord de Lila, qui était très complet, à la fois analytique et descriptif, avec son ressenti sur chaque scène ou exercice. Lila a évoqué une phrase extraite de l’Acte Inconnu de Valère Novarina, « l’invention de l’homme, c’est la mort ». Cette phrase a fait réagir la classe, et Jean-Paul a même émit l’idée que l’on pourrait intituler notre création comme cela. Ca pourrait être très intéressant puisque la fin de chaque pièce (du moins Agamemnon & Hamlet en tout cas) se terminent sur des meurtres. Notre création ne se terminera peut-être pas sur la mort, mais ce sera en quelque sorte la mort de notre création, la fin d’un travail collectif et la fin d’une époque, en l’occurrence le lycée (enfin je l’espère, pour tous). Je pense que ce bout de phrase correspond tout à fait à notre idée de travail.
Ensuite Julia et Manon Catinat nous ont montré le tissus qu’elles ont été acheté sur Paris. Un long tissus noir assez large, de 7mètres de long je crois, et un autre tissus rouge un peu plus court. Les tissus sont longs et légers et je pense qu’on pourrait les exploiter à l’intérieur des scènes et non les considérer seulement comme des éléments de scénographie. Par contre, je m’attendais à des tissus peut-être moins « simples », plus riche. J’aurai bien vu un tissus rouge en velours ou en tulle. Mais, ceux-ci étaient déjà assez chers et ils sont très grands ce qui va nous permettre de s’en servir à plusieurs et de créer de belles choses visuellement.
Pour la première fois depuis le début de l’année, lorsque JP & Mme Dubarry nous ont demandé ce qu’on avait à leur présenter, un engouement général est apparu. Nous étions beaucoup à vouloir présenter nos scènes, et je pense qu’un réel travail d’investissement nous traverse en ce moment.
Après cette petite heure d’échanges, nous sommes passés sur le plateau. Comme premier exercice JP a proposé une déambulation avec une dizaine de personnes. Tout comme l’an dernier, nous déambulons donc dans tout l’espace de la salle polyvalente, en essayant tant bien que mal de nous concentrer, et d’être le plus neutre possible. Après quelques pas, JP donne des indications sur notre état, de marcher en ayant peur de quelque chose, en étant en colère, en étant ennuyé, … J’avais énormément de mal à me concentrer, et dès que je croisais le regard de Julia, c’était plus fort que moi, il fallait que je rigole. J’ai eu du mal à m’investir correctement dans l’exercice, mais ça m’a fait du bien.
Après nous avons fait un deuxième exercice sur le principe des diagonales. 6 de chaque côté du plateau, une de chaque côté se lançait et au début nous jouions qu’avec les regards, un regard haineux, amoureux, étrange, avec une impression de connaître la personne… Ensuite JP a inséré du texte. En passant, l’une des deux devait dire « Je t’aime », comme elle le sentait. Après, l’autre colonne devait répliquer « Connasse ». J’étais avec Manon Gouze et c’était déconcertant de devoir l’insulter ! J’ai adoré cet exercice parce que c’est en étant contraintes à n’utiliser que le regard que nous nous sommes rendu compte qu’une émotion forte pouvait être transmise dans un seul regard. C’était épatant et assez extériorisant.


Ensuite nous sommes passés aux scènes. Clémence est passée en première sur un texte de Novarina, page 56, la réplique de Caïn du Tube. Etant enrhumée elle a d’abord essayé une première fois et subit le verdict de JP : « je n’ai rien compris ». Elle a recommencé, et JP lui a demandé d’essayer de simuler des oublis de textes. C’était tout de même plus intéressant quand les oublis étaient naturels ! Mme Dubarry nous a expliqué que cette réplique est une référence biblique à l’origine de l’homme et que s’il se pend, c’est la fin de l’humanité. C’est aussi une référence au théâtre avec un mot « interdit », « cintre ». Clémence a réessayer avec un « ton plus sérieux ». Puis elle a essayé de dire son texte après Nassim, dont elle était en quelque sorte la traductrice. Le gromelo de Nassim ne collait pas, ça tournait la réplique en ridicule et l’essence du texte n’était plus vraiment lisible, audible. Après, JP lui a demandé d’essayer « à la façon clown », et là, c’était vraiment mieux. Clémence est très imaginative et réussi plusieurs rôles d’affilé sans problèmes, c’était impressionnant.

Louise est aussi passée sur un texte de Novarina, p172 la réplique de Raymond de la Matière. Ce bout de texte est aussi très intéressant et évoque aussi la religion et le théâtre. JP lui a demandé de l’interpréter comme une personne malade, une schizophrène qui entre dans une psychose. Elle est donc partie en fond de scène, puis est re rentrée en traversant tout le plateau, assez rapidement. Elle criait, se défigurait et se transformait. Louise n’a jamais peur de se lancer, et exécute avec facilité ce que JP lui demande. Elle a un temps d’adaptation très court et un niveau de jeu très haut.

Emilie nous a présenté un texte de Novarina dans la peau d’une personne âgée, plutôt maniérée, assez « coincée » et c’était vraiment amusant. Ce petit morceau pourrait être encore plus drôle si elle se lance à fond dans ce genre de personnage. JP nous a informé que Novarina était fan de Louis de Funès, allant même jusqu’à lui rédiger un monologue. Il fallait donc agrémenter son jeu de mimique et d’une voix travaillée, différente. Sur un ton sec, méchant, Emilie nous joua une vieille femme aigri et tordue, c’était vraiment super. J’avais proposé à Emilie, en l’écoutant, d’essayer de le jouer sur de façon innocente, comme un petit enfant, ce qu’elle a fait, mais le personnage était trop en décalé avec le texte et ça ne collait pas du tout.
Emilie et Nassim ont proposé un très court échange de réplique de Novarina (p 152), ce qui était très intéressant. Il s’agissait d’une dispute entre une mère et son fils. JP a proposé à Nassim d’entrer du fond, suivi par Emilie, mais de partir en traversant le plateau pour insérer une distance et Emilie pouvait élever la voix, c’était mieux. On a imaginé insérer ce petit bout de scène entre deux scènes, puisqu’il est très court. Cela créer un rapport assez intime avec le spectateur, j’avais personnellement l’impression d’assister à une dispute, pas à une scène de théâtre. Je pense que cela peut rejoindre le principe de Distanciation de B. Brecht, étudié l’an dernier.

Océane est passée sur un texte qu’elle nous avait déjà lu, de Novarina Elle portait un petit cadre. JP lui a demandé s’il n’était pas possible d’éclairer le cadre, et Laura a proposé d’y ajouter de petites lampes à LED. Ce texte est très beau, avec le faible éclairage du plateau et la voix d’Océane cela rendait très bien. Pour une fois nous avions une scène réellement dramatique, sans cri ni pleurs, seulement une voix émue et sincère. J’ai adoré cette scène. JP lui a demandé de le refaire sans bouger, et en plaçant sa tête derrière le cadre, sans bouger. Il a demandé à ce que Océane puisse avoir des traînées de maquillage sous les yeux la prochaine fois.

Après cette scène forte en émotion, Lila nous a fait écouté le morceau de flûte traversière qu’elle avait trouvé pour accompagner le Chœur. Son morceau était très beau, et elle joue vraiment bien. Cependant, l’air ne collait pas avec les durs propos du Chœur d’Agamemnon.

Anne-Laure a repris un texte qu’elle nous avait présenté en début d’année, de Novarina, p129. Elle l’avait interprété assise, tirée d’un côté par Hugo et de l’autre par Cyril, comme une patiente d’hôpital psychiatrique qu’il fallait calmer. Là, elle était seule, assise. Au début elle criait assez fort quelques mots et nous avions du mal à les reconnaître. Puis JP lui a demandé de parler face au public, et c’était beaucoup plus audible. Ce passage est aussi très émouvant, et Anne-Laure a un timbre de voix qui ne peut que nous toucher. C’était vraiment un beau moment, avec un investissement incroyable. Elle était seule sur le plateau, et pourtant, elle dégageait une gigantesque émotion.

Ensuite Julia est venue me demander d’aller sur scène avec elle, et de rester debout, en l’ignorant. Ce qui était très compliqué du point de vue de ma capacité à me concentrer face à elle ! Mais lorsqu’elle a commencé son texte de Novarina (des collages notamment de quelques répliques de la page 151), elle s’est emprise d’une énergie foudroyante. Elle tournait autour de moi, elle s’est vraiment laisser emporter facilement, allant jusqu’à trouver de la véritable tristesse. Mais, elle criait très fort. JP lui a dit que c’était inutile de tourner autour de moi, et qu’il fallait qu’elle sache rester face public, immobile, car les gestes amples parasitent l’émotion qu’elle tentait de transmettre. Cependant, Julia m’a réellement épaté, elle a su aller très loin dans son jeu.

Nous avons ensuite travaillé la scène entre Manon Catinat et Manon Gouze d’Hamlet et sa mère, p 135. J’ai été stupéfaite par la qualité de jeu de Manon Gouze. Elle s’est lancée et a vraiment été au bout de son rôle, bien qu’elle puisse sans doute aller encore plus loin. Manon Catinat à une prestance sur scène, elle a une voix comme Anne-Laure, qui nous trouble, retient notre attention et sait nous toucher. Cette scène a énormément avancé, et les doutes qu’avaient JP et Mme Dubarry se sont réellement dissipés. Mathieu a du mal à apprendre son texte, ce qui l’a empêché de jouer vraiment. La scène du meurtre était beaucoup plus crédible. Cette scène est vraiment intéressante car on voit la transformation d’Hamlet, qui passe du fou ignorant, « gentil » et ironique à une folie violente, dévastatrice et menace sa mère.

Cette séance a été consacrée majoritairement à des extraits de Novarina. Nous nous investissons de plus en plus, et même si je ne suis pas passée sur le plateau, j’ai trouvé énormément de points intéressants.


(Photo de ma statue de Gorgone adorée, qui me fait bizarrement penser à notre travail sur Novarina)

lundi 9 janvier 2012

Journal de bord du 3 janvier 2012

03/01/2012
Aujourd’hui, c’était le 1er cours de l’année 2012. Après les journaux de bords, nous avons fait un exercice, que nous connaissions déjà : deux personnes répètent une phrase chacune, différente. A partir de là, on créée de multiples situations. Ici, c’était « C’est qui le chef ? » « C’est toi le chef ». Les deux personnes inversaient leur phrase au cours de l’exercice .
Manon Lebeaux et Clémence commencèrent. C’était assez drôle, et on a bien vu qu’on pouvait explorer beaucoup de situations différentes : la joie, la colère, la folie… Cela nous renvoie à notre travail de cette année : les mots ne sont que matières.
Puis, il y’eut Louise et Anne-Laure, et Océane et Emilie. La dernière était intéressante, car elles ont inversés les relations : la personne disant « C’est qui le chef » étant censé avoir plus d’autorité sur l’autre. Ici ce fut l’inverse, Océane renversa l’ordre présupposé, pour aller plus loin. Puis, Romane/Julia, et Laëtitia et moi. J’ai encore du mal à y aller à fond : je réfléchis trop au lieu d’être spontané. Nassim a joué avec des accents et des personnages complètement différents. Emma est très bien entrée dans son jeu, cela donnait des résultats vraiment surprenant, que nous n’imaginons pas forcément. Enfin, Marion et Nicolas Doniak.
Après cet exercice pour nous réchauffer après deux semaines de vacances, nous sommes revenus à notre pièce. Anne-Laure a fait une nouvelle proposition, que j’ai pour ma part beaucoup aimé.
Une dizaine d’élèves sont répartis sur la scène. Tous sont allongés. On entend une musique, composée par le frère d’Anne-Laure, très belle, un peu étrange et émouvante à la fois. Anne-Laure se lève doucement et commence son texte, tiré de Novarina, qui parle des hommes, détruisant tout. Les autres se lèvent aussi plus doucement. Anne-Laure parle de l’image de l’homme, qui est représentée par les élèves.
Jean-Paul a proposé que cette scène soit au début, plus précisément, que l’on mette en 1er le texte tiré de la parole de Novarina, puis cette scène, et enfin la mise en forme que nous avons faite au début de l’année. Il a aussi demandé aux élèves sur scène d’avoir du texte également, en lisant la suite du texte. Cette scène nous faisait penser aux hallucinations de Cassandre. C’était assez onirique, on se serait cru l’espace d’un instant dans un autre monde, c’est ce qui fait la beauté de la scène. Jean-Paul a demandé à Anne-Laure d’être face public et de jouer comme si elle voyait ce qu’elle disait approcher, comme une image, en ayant l’air effrayée.
A titre personnel, je pense que la phrase du déséquilibriste enlevée dans cette scène « La seule invention de l’homme c’est la mort » résume tellement Hamlet et Agamemnon qu’il faudrait trouver un moyen de la réutiliser.
Océane a proposé un texte de Novarina qui lui faisait penser à l’asile, car le « je » parle d’une fenêtre et du fait qu’il regarde à l’extérieur. Il y’a vraiment beaucoup de textes dans L’acte inconnu qui peuvent se jouer seul.
Nous avons vu un passage d’Agamemnon, quand Clytemnestre revendique son crime, joué par Clémence, qui m’a encore une fois impressionnée par son jeu. Jean-Paul avait placé son manteau pour symboliser le cadavre, et Clémence dans une démence incroyable, une folie meurtrière. Jean-Paul a également proposé que l’on rajoute la musique d’Anne-Laure. La musique aide vraiment à se mettre dans une ambiance et à porter le texte


Nous sommes passés à la scène entre Hamlet et sa mère, avec Marion, Manon Lebeaux, Manon Catinat, Manon Gouze et Nicolas Lorange.
Le texte étant divisé en deux, nous avons d’un côté Manon Catinat et Manon Gouze et de l’autre Manon Lebeaux et Marion. C’est cette deuxième partie qui a plus été retravaillée, la scène étant assez longue, tout ne pouvait pas être fait.
A la base, le ton était assez agressif mais la scène a fini par s’orienter vers quelque chose de plus murmuré, et doux, peut-être plus touchant. La mise en scène a également changée : au début, Marion tient la tête de Manon, face public, comme si elle la forçait à se regarder dans un miroir. C’est une mise en image de ce que dit à Hamlet à sa mère, qui la force à reconnaitre ses péchés, ses fautes.
Le jeu entre Hamlet et sa mère est vraiment beaucoup plus chargé d’émotion. On sent beaucoup l’amour de la mère envers son fils, elle pense qu’il est fou et veut s’occuper de lui. Hamlet, c'est-à-dire Marion, est beaucoup plus « gentil » et plus triste aussi devant sa mère qui ne le comprend pas. Jean-Paul a encore demandé qu’on mette la musique d’Anne-Laure, qui semble se prêter à toutes les scènes. On pourrait l’imaginer comme thème central du spectacle.
Enfin, nous avons vu la scène des fossoyeurs, par Cyril et Mathieu. Plusieurs mise en scène ont été testé, par exemple, comme si les deux personnages allaient se battre, mais ça ne marchait pas. Cette scène est assez drôle, et il faudrait vraiment trouver une façon de la monter. Comme c’était la fin de séance, nous ne sommes pas allés plus loin.

Lila

samedi 7 janvier 2012

Trilogie Olivier Py à l'Odéon

J'ai mis au CDI la cassette de la mise en scène de la trilogie d'Eschyle (dont notre Agamemnon). Vous pouvez l'emprunter, la réservation est bloquée pour vous jusqu'en juin. Il ne s'agit pas de tout regarder, mais seulement quelques larges extraits, ce qui ne nous est pas possible, faute de temps, dans le cadre de notre cours de théorie. Bon visionnage!

mercredi 4 janvier 2012

photo de classe

Qui pourrait me prêter une photo de classe pour que je la mette dans le journal de bord? Merci.