mercredi 1 juin 2011

Message de Nachiketas Wignesan

Infos pour réaliser le « Livret » sur le polar pour les élèves du Lycée Montesquieu d’Herbay et la soirée du 10 juin (20h00 aux Toiles de St Gratien)

Pour tous ceux qui doivent présenter ou organiser le débat je vous retrouverai au moins à partir de 19h30 au cinéma pour vous coacher un peu….

- La mise page du « livret » sera réalisée par Manon L. de la 1ère L. Il faudrait lui envoyer par email vos textes à : lazufell@hotmail.fr pour dimanche 5 juin (écrivez-lui !) et merci à elle.

- The Big Sleep (Howard Hawks -1946-1h54)

Humphrey Bogart (Philip Marlowe), Lauren Bacall (Vivian Sternwood Rutledge), John Ridgely (Eddie Mars), Martha Vickers (Carmen Sternwood), Dorothy Malone (La propriétaire de la librairie), Peggy Knudsen (Mona Mars). Warner Bros.

Sortie U.S.A. : 23 aout 1946

Sortie France : 6 aout 1947

- Biographies de (en 3-5 lignes)

Howard Hawks (réalisateur)

Lauren Bacall

Humphrey Bogart

Pour la 1ère L : Manon L

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

- Définition du « film noir » (en 3-5 lignes)

Pour la 1ère L : Louis

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

à beaucoup d’infos existent sur internet… En voici pour vous aider.

- 1er film noir marquant : The Maltese Falcon (1941 -John Huston)

- Début de l’âge d’or du film noir (1946-1951).

- Film noir d’après Georges Sadoul (Historien du cinéma) : « un cauchemar raconté par un ivrogne »

-Transposition de la violence qui règne aux USA, à cette époque, et qui se manifeste de sa façon la plus positive au cinéma à travers les westerns et de la manière la plus sombre dans le film noir.

- Comme l’écrivait Patrice Brion, les films noirs sont des « films d'atmosphère, ils illustrent une morale tragique : quelque que soit la direction que tu prendras, le destin finira par te rattraper. »

- « Noir » car sombre et fatalité très présente. Liens avec la tragédie !

- Avantage de ne pas coûter très cher alors qu’Hollywood est en crise : reviennent 30% moins chers… [Rues vides, pas de figurants, éclairage parsemé, locaux mal meublés, absence beaux costumes… ]

- Peu de stars et beaucoup de seconds couteaux.

- Définition de l’anti-polar (à la française) (en 3-5 lignes)

Pour la 1ère L : Nassim

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

- Résumés des 3 films vus lors de l’atelier de programmation (en 3-5 lignes chacun)

Le Petit Lieutenant (Xavier Beauvois)

Pour la 1ère L : Manon L.

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

Police (de Maurice Pialat)

Pour la 1ère L : Cyril

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

The Big Sleep - Le Grand Sommeil (Howard Hawks)

Pour la 1ère L : Manon C.

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

- Liste des 10 meilleurs films policiers selon votre classe

Ex : Titre du film en italiques (Nom du réalisateur-année de sortie)

Pour la 1ère L : Louis / Nicolas / Nassim

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

- Liste des 10 meilleurs « films noirs » (comme The Big Sleep) selon votre classe

Pour vous aider vous trouverez ci-dessous une liste des meilleurs films noirs. Cherchez sur internet pour voir lesquels selon vous paraissent les plus importants. Le principe est que cette liste aide ceux qui la liront pour découvrir des films semblables à The Big Sleep.

Pour la 1ère L : Nassim

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

Liste chronologique de grands « Films Noirs » américains.

Par Nachiketas Wignesan

1941

Citizen Kane (Orson Welles)

High Sierra – La Grande Evasion (Raoul Walsh)

The Maltese Falcon – Le Faucon Maltais (John Huston)

Suspicion – Soupçons (Alfred Hitchcock)

1942

Casablanca (Michael Curtiz)

The Falcon Takes Over (Irving Reis)

The Glass Key – La Clé de verre (Stuart Heisler)

This Gun for Hire – Tueur à gage (Frank Tuttle)

1943

Shadow of a Doubt (Alfred Hitchcock)

1944

Double Indemnity – Assurance sur la Mort (Billy Wilder)

Laura (Otto Preminger)

Murder, My Sweet – Adieu ma belle (Edward Dmytryk)

Gaslight – Hantise (George Cuckor)

The Woman in the Window – La femme au portrait (Fritz Lang)

Phantom Lady – Les Mains qui tuent (Robert Siodmak)

To Have and To Have Not – Le Port de l’Angoisse (Howard Hawks)

1945

Cornered (Edward Dmytryk)

Detour (Edgar Ulmer)

The House on 92nd Street – La Maison de la 92ème rue (Henry Hathaway)

Mildred Pierce – Le Roman de Mildred Pierce (Michael Curtiz)

Scarlet Street – La Rue Rouge (Fritz Lang)

Spellbound - La Maison du Docteur Edwardes (Alfred Hitchcock)

1946

The Big Sleep – Le Grand Sommeil (Howard Hawks)

The Black Angel – L’Ange noir (Roy William Neill)

The Blue Dahlia – Le Dahlia Bleu (George Marshall)

The Dark Corner – L’Impasse Tragique (Henry Hathaway)

The Lady in the Lake – La Dame du Lac (Robert Montgomery)

Gilda (Charles Vidor)

The Killers – Les Tueurs (Robert Siodmak)

Leave Her to Heaven – Péché Mortel (John M. Stahl)

Notorious – Les Enchaînés (Alfred Hitchcock)

The Postman Always Rings Twice – Le Facteur sonne toujours deux fois (Tay Garnett)

So Dark the Night (Joseph H. Lewis)

Somewhere in the Night – Quelque Part dans la Nuit (Joseph L. Mankiewicz)

The Strange Love of Martha Ivers – L’Emprise du crime (Lewis Milestone)

The Stranger – Le Criminel (Orson Welles)

1947

Born to Kill (Robert Wise)

Dark Passage –Les Passagers de la nuit (Delmer Daves)

Brute Force – Les Démons de la Liberté (Jules Dassin)

Crossfire – Feux Croisés (Edward Dmytryk)

Dead Reckoning – En Marge de l’enquête (John Cromwell)

Kiss of Death – Le Carrefour de la Mort (Henry Hathaway)

Out of the Past –L’Empreinte du passé/ La Griffe du passé / Pendez-les haut et court (Jacques Tourneur)

Possessed – Possédée (Curtis Bernhardt)

Pursued – La Vallée de la Peur (Raoul Walsh)

Red House (Delmer Daves)

Ride the Pink Horse – Et Tournent les chevaux de bois (Robert Montgomery)

1948

The Big Clock – La Grande Horloge (John Farrow)

Call Northside 777 – Appelez Nord 777 (Henry Hathaway)

Cry of the City – La Proie (Robert Siodmak)

Force of Evil –L’enfer de la corruption (Abraham Polonsky)

The Guilty (John Reinhardt)

He Walked by Night – Il Marche dans la nuit (Alfred L. Werker)

Key Largo (John Huston)

The Lady From Shanghai – La Dame de Shanghai (Orson Welles)

The Naked City – La cité sans voiles (Jules Dassin)

Sorry, Wrong Number – Raccrochez c’est une erreur (Anatole Litvak)

1949

Criss Cross – Pour toi j’ai tué (Robert Siodmak)

D.O.A. – Mort à l’arrivée (Rudolph Maté)

The Reckless Moment (Max Ophüls)

The Set-Up – Nous avons gagné ce soir (Robert Wise)

The Third Man – Le Troisième homme (Carol Reed)

They Live by Night – Les Amants de la Nuit (Nicholas Ray)

White Heat – L’Enfer est à lui (Raoul Walsh)

1950

The Asphalt Jungle – Quand la ville dort (John Huston)

Dark City – La Main qui venge (William Dieterle)

In A Lonely Place – Le Violent (Nicholas Ray)

Night and the City – Les Forbans de la Nuit (Jules Dassin)

Sunset Boulevard (Billy Wilder)

1951

The Racket (John Cromwell)

Roadblock (Harold Daniels)

Strangers on a Train – L’Inconnu du Nord-Express (Alfred Hitchcock)

1952

The Captive City (Robert Wise)

1953

The Blue Gardenia – La Femme au Gardénia (Fritz Lang)

Niagara (Henry Hathaway)

Pickup on South Street – Le Port de la Drogue (Samuel fuller)

The Big Heat – Réglement de comptes (Fritz Lang)

1954

Human Desire – Désirs Humains (Fritz Lang)

Suddenly – Je dois tuer (Lewis Allen)

1955

Kiss Me Deadly – En Quatrième vitesse (Robert Aldrich)

The Big Combo – Association criminelle (Joseph H. Lewis)

Night of the Hunter - La Nuit du chasseur (Charles Laughton)

The Desperate Hours – La Maison des Otages (William Wyler)

1956

The Wrong Man –Le Faux Coupable (Alfred Hitchcock)

Beyond a Reasonable Doubt (Fritz Lang)

The Killing – L’Ultime Razzia (Stanley Kubrick)

While the City Sleeps – La cinquième victime (Fritz Lang)

1958

Touch of Evil – La Soif du Mal (Orson Welles)

Vertigo - Sueurs Froides (Alfred Hitchcock)

- Quizz sur les films policiers. 4 questions pour tester les connaissances (2 questions par classe ?)

Pour la 1ère L : Les jeunes filles qui étaient sur ma gauche (Marion, Camille, Manon G.)

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

- Ambiance sonore (trouver en CD des musiques, bruitages, etc) pour diffuser avant le film et après durant le cocktail pour vous mettre dans l’ambiance du film et l’univers policier.

Pour la 1ère L : Solène & Mathieu (avant film, dans la salle) /// Nicolas (après film durant cocktail)

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

- Publicité (affiches, passage dans les clases, etc.)

Pour la 1ère L : 6 jeunes filles (Océane, Emma, Manon C., Camille, Marion, Manon G. )

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

- Organisation du cocktail + confection de gâteaux + volontaires pour servir, etc…

Pour la 1ère L : Organisation: Lila, Laura, Laëtitia.
Confection gateaux: Laura, Manon C., Anne-Laure, Louise, Shaoly, Camille, Manon G.

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

- Présentation avant la projection : présentation de l’atelier, du déroulement de la soirée et enfin du film du soir) [10 minutes environ maxi]

Pour la 1ère L : Lila & Nassim

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

-Direction du débat :

Pour la 1ère L : Nassim & Nicolas

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

- Extraits vidéo (DVDs ont été distribués) déjà vus et qui seront diffusés à la suite de la discussion. (Rassurez-vous j’amènerai mes copies !)

à 2 extraits par film (1 par classe). Pensez à des extrait courts, svp.

The Big Sleep :

Pour la 1ère L : Manon C.

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

-Police

Pour la 1ère L : Cyril & Yassine

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

-Le Petit Lieutenant

Pour la 1ère L : Manon L.

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

Autres polars que vous aimez et considérez des anti-polars :

Pour la 1ère L : Nassim

- Zodiac (scène de l’interrogatoire)

- La Nuit nous appartient (dans le laboratoire de drogue)

Pour la 1ère L : Manon C. & Manon G.

- Zodiac (scène d’ouverture)

Pour la 1ère de Mme Brissiaud : à déterminer vendredi

Informations sur The Big Sleep : A vous de voir si elles peuvent vous être utiles…

- D’après un roman de William Chandler, publié en 1946 en France et traduit par Boris Vian. Son héros Philip Marlowe apparut en 1934. The Big Sleep parut en 1939.

- Scénario de William Faulkner (Sanctuaire et Absalon, Absalon ! et Prix Nobel en 1949) & Leigh Brackett

- Bogart pendant le tournage se demande qui a tué le chauffeur ? On appelle les scénaristes qui ne savent pas et appelle l’auteur. Chandler dit ne pas s’en souvenir mais que la réponse est dans le roman… puis rappelle en disant qu’il n’a pas trouvé la réponse en le relisant !

- Hawks sur le sens du film : « Je n'en sais rien, probablement la mort, c'est un titre qui sonne bien. Je n'ai jamais bien compris l'histoire du Grand sommeil. Le scénario fut écrit en huit jours. Tout ce que nous avons essayé de faire c'est de rendre chaque scène la plus divertissante possible. Nous ne savions pas qu'elle était l'histoire. On m'a demandé qui a tué untel ou untel, je ne le savais pas, on a envoyé un câble à l'auteur qui ne le savait pas non plus puis au scénariste qui ne le savait pas plus. »

- 2ème des 4 films du couple Bogart/Bacall

- On garda le film 1 an de peu de l’insuccès qui aurait brisé la carrière de Bacall et on rajouta des scènes où elle a des dialogues plein de sous-entendus.

- « moderne » car permet de jouir d’une histoire et à la fois de sa position de spectateur ? « Le spectateur est placé dans la même position que le détective » dixit Bertrand Tavernier.

-Film tourné sans véritable scénario excepté ce synopsis : « Le Général Sternwood engage Marlowe pour qu’il enquête à propos du chantage dont sa fille cadette est victime. Il lui demande aussi de retrouver Reagan, son homme de confiance. Marlowe s’entête et ne fait que remuer la boue d’une ville pervertie. Les cadavres s’accumulent tandis qu’augmente son attirance amoureuse pour la fille aînée de Sherwood. Il finit par dénouer l’imbroglio et démarquer les coupables »

- Remake cinéma en 1978 par Michael Winner avec Robert Mitchum -en GB

- Remake non fidèle : The Big Lebowski (Frères Coen)

Informations / Citations sur POLICE. A vous de voir si elles peuvent vous être utiles…

« J’ai voulu faire un film sur la police. Naïvement, je pensais qu’on pouvait raconter l’existence des flics. Impossible. Leurs vies et celles des truands sont trop mêlées. Ils sont trop fascinés les un s par les autres : on ne peut pénétrer leurs réseaux. Ils ont d’ailleurs le plus grand mépris pour les « caves », les « innocents » que nous sommes… Alors je ne sais pas du tout ce que Police sera à l’arrivée » (itw de 1985)

« Dans ce film , il y peu d’improvisation, mot que je n’aime pas ; je dirais qu’il y a de l’écriture automatique : au lieu d’écrire avec une plume sur du papier, on écrit en impression, sur la pellicule mais c’est la même chose » (itw Cahiers du Cinéma n°375 -sept 85)

« A mes yeux, il y a 2 points culminants ; dans la première partie, l’interrogatoire de la fille à qui on passe des bandes enregistrées et qui nie que c’est sa voix ; dans la seconde partie, parmi les dernières scènes du film, quand elle est chez lui, après la visite de l’avocat, je pense que là tout est dit. C’est d’ailleurs une scène curieuse : ces deux personnes qui viennent de passer al nuit ensemble, et il n’y a pas d’ellipse, c’est la même soirée de la même journée, elle lui avoue enfin qu’elle a piqué le fric, on imagine qu’ils sont allés au pieu et qu’ils y restent. Voilà qui n’est pas réaliste : des gens qui couchent ensemble pour la première fois, et c’est déjà une séparation. J’avais envie de raconter cette histoire d’amour, et cette idée plutôt littéraire, amusante dans le contexte d’un policier, la rencontre de gens assez désabusés dont l’histoire d’amour n’arrive qu’au moment de la séparation. Presque une histoire d’amour à l’envers. Mais l’idée ne s’est fortifiée qu’en cours de tournage, à un moment où il fallait aller au plus pressé. Il en reste probablement des traces » (itw Le Monde 4 sept 85)

Informations/Citations sur Le Petit Lieutenant (Xavier Beauvois-2005) A vous de voir si elles peuvent vous être utiles…

- XB : « C'était d'abord l'envie de me frotter à l'idée du film de genre, comme le polar. (...) Au début, je me suis intéressé aux voyous. J'en ai vu quelques-uns, mais je les ai trouvés trop paranos. La prison, ça les rend compliqués comme garçons. Ensuite, des flics m'ont confirmé que les beaux voyous n'existent plus vraiment. Il ne reste que quelques braqueurs de fourgons et des proxénètes russes. La grande délinquance est en col blanc. (...) Donc je suis allé voir les flics et j'ai passé beaucoup de temps avec eux au quotidien. Je n'avais pas prévu que ce serait aussi intéressant comme métier : ça me convient très bien, ça m'a beaucoup excité. Mais je n'y connaissais rien, c'était une découverte totale. Au début, les flics ne m'ont pas montré grand-chose puis, plus ça allait, plus on est devenu potes, plus je suis allé loin. »

- La méthode Beauvois : « aller voir ceux qui savent »… d’où une approche documentaire.

- Exigence qu’il y ait toujours un policier sur le plateau pour ne pas faire d’erreur.

- Envie de faire un polar pour s’affronter au genre depuis longtemps mais gros préjugés contre la police. Mais son idée première est de faire un film sur « l’alcool et la solitude » !

- XB : « L’alcoolisme pourrit la vie… ». L’histoire policière servira à ne pas effrayer les producteurs. « On fait mourir le mec et après on parle de ce que l’on veut ! »

- Face à l’absence d’histoire il décide de parler de son expérience de « bleu » qui a vu les clichés voler en éclats et des désillusions sur le métier face à ses idées préconçues.

- Beauvois va suivre et parler à des policiers pendant 3 ans sur leur lieu de travail, sur les enquêtes, sur le terrain…

Ex : fatigué d’entre parler de « mandat de perquisition » ou Inspecteur devenu Lieutenant !

- Exigence qu’il y ait toujours un policier sur le plateau pour ne pas faire d’erreurs.

-Le réalisateur est devenu ami avec certains d’entre eux.

- XB (sur les clichés du genre) : « La majorité des gens des séries télé n'ont jamais foutu les pieds dans un vrai commissariat, donc s'imaginent des trucs : c'est du grand n'importe quoi. L'autre jour, je voyais une série : les flics sortaient du commissariat avec leur brassard "police" comme des zombies ; mais le brassard police, c'est quand tu arrêtes quelqu'un, tu le mets pour qu'on ne te confonde pas avec un voyou. (...) Les gens s'inspirent des films qu'ils ont vus, qui eux mêmes se sont inspirés de bouquins, des bouquins qui se sont inspirés de films - et comme tout le monde s'inspire de tout le monde mais que personne ne retourne à la source, on en arrive à des trucs abracadabrants. »

- La méthode Beauvois : « aller voir ceux qui savent »… d’où une approche documentaire.

- Son ambition : « devenir un flic ! ». Passer par tous les stades de l’apprentissage du métier (autopsie, perquisition, etc.)

-XB : « Au début, en écrivant le scénario, je racontais à mes copains les expériences que je vivais en débutant dans la police... Puis je me suis demandé pourquoi je ne raconterais pas ce que je vois ; c’est là que j’ai eu l’idée de prendre comme héros un type qui sort de l’école, qui choisit un bon poste, qui arrive et qui découvre. On peut alors découvrir avec lui.»

- XB : « Le film a une âme. J’écoute ce qu’il me dit au scénario, comme j’écoute au tournage. Au montage il se met en place. Puis il me demande de la musique ou il ne m’en demande pas.