mercredi 6 juin 2012

http://vimeo.com/14962124

Voilà la vidéo de l'interview de David Bobee, elle est vraiment super intéressante au niveau de sa vision du travail théâtral, et puis, il est plutôt agréable à regarder !

Votre Catinat 

Hamlet
Mise en scène de David Bobee




Pour cet auteur et metteur en scène contemporain, Hamlet représente le « texte des textes », et réussi à être proche des thématiques des autres spectacles mis en scènes ces dernières années par sa compagnie Rictus, créée en 1999. pour lui, Hamlet est un jeune homme qui a en mains tous les outils nécessaires pour questionner ce qui l'entoure, ce qui l'habite, l'époque dans laquelle il vit. Il fait parti d'une culture collective, d'un partage avec et pour le plus grand nombre. Adolescent qui doit faire face au retour du Spectre de son père, mais dans une vision plus large, il doit trouver sa place dans la conscience du monde qui se joue à l'intérieur d'un être, à l'intérieur de lui. Découvrir son identité, son individualité, sa place dans un contexte social face et/ou avec les autres, toutes ces questions sont au cœur des problèmatiques qui intéressent David Bobee. L'idée de filiation dans le partage du théâtre qui serait un prétexte à la réunion, au débat, le théâtre étant un lieu hautement démocratique de partage résonne dans la vision qu'à le metteur en scène d'Hamlet. Il choisit alors de donner le rôle d'Hamlet à un acrobate (Pierre Cartonnet), de manière à explorer la langue de Shakespeare dans un jeu corporel, brut et brutal, animal, « poser un Hamlet un peu chien fou » animé par un instinct de jeu différent des comédiens à la formation plus classique.
Pour David Bobee, la scénographie vient avant le texte ; il commença par dessiner un espace à comprendre puis à laisser le jeu découler de celui-ci. Ainsi se créa une gigantesque morgue noir, tournant autour de l'univers claustrophobique qui dessine le carnage de la pièce. Cette morgue est également une manière très symbolique de rappeler aux spectateurs que cette pièce tourne autour de la mort, inévitable dans la vie mais également dans leurs histoires personnelles et partagées. De l'humanité décrite par Shakespeare ressort quelque chose de très contemporain, explique-t-il dans une interview. Les problèmatiques soulevées par le texte sont identiques à celles d'aujourd'hui, sans romantisme, centrée autour de la solitude de chaque être face à lui même et à ceux qui l'entoure, et la scénographie découle de cette universalité. C'est dans la rupture de la réalité, dans l'héritage que le Spectre laisse à son fils que le metteur en scène retrouve sa quête de réponse face aux questions de l'adolescence. Le plateau perçu comme une boite renvoi également à l'enfermement de chaque personnage, face aux autres mais également enfermés dans le fatalisme de leur destin.
On remarque également que David Bobee a réuni différents corps de métier du spectacle, un acrobate, une chanteuse (Abigaïl Green), deux comédiens trisomiques, ainsi que des circassiens. On peut voir ici la multiplicité du caractère d'Hamlet. Après visionnage d'extraits d'autres mises en scène, j'ai remarqué que ce metteur en scène aimait particulièrement le travail corporel d'un texte. Il explore le langage du corps et cherche à transmettre par la matière humaine des idées.
Enfin, pour le traducteur Pascal Collin, traduire Shakespeare est « toucher au Saint des saints », toucher en soi à la confrontation des langages, à la représentation vivante. La succession des monologues est alors une dialogue muet avec les spectateurs, on retrouve une nouvelle fois l'idée de partage.


Catinat Manon
TL1



lundi 4 juin 2012


PROPOSITION MAQUILLAGE
LE CHOEUR




J'ai choisi une base blanche pour le choeur :
-pour une question d'esthétique
-pour rappeler le coté " page blanche" dans Novarina
-et pour rester dans le thème de la folie, des hôpitaux....

Je me suis inspirée d'Ariane Mnouchkine, car pour moi, le choeur est très différent du reste.
J'ai voulu installé une ressemblance entre le spectateur et le choeur par cet espèce de "masque". Il reste sous ce masque tandis que Clytemnestre ce dévoile, ainsi que Cassandre.
Le choeur forme alors une unité, mais il n'est pas à l'identique...



Le maquillage permet de souligner des expressions.
Nous n'avons pas gardés cette proposition, car il était difficile de maquiller pendant le spectacle. Et plusieurs questions ce sont alors posées : Faut-il garder le maquillage pendant toute la représentation, en sachant que nous jouons plusieurs rôles ?

 Modèl : Manon G, Manon C, Julia B, Romane B

Egalon Clémence

PROPOSITION DE SCENOGRAPHIE DES 3 œuvres AU PROGRAMME




J'ai gardé l'idée de tableau vivant. Il y aurait d'un coté le discours de Clytemnestre et du choeur, filmé par un comédien sur scène. Ce discours serait alors projeté, pour prévenir d'un malheureux terrifiant et inévitable. Et de l'autre, le spectre dans Hamlet. J'ai voulu mettre en relation ses deux personnages, l'un est en vie mais tellement anéanti et furieuse elle ne peut s’empêcher de mettre un pied dans la « tombe », de l'autre un homme dans les ténèbres, ne pouvant ni fuir, ni mourir, il est prisonnier d'entendre à jamais les vivants pour qu'il soit en fin vengé. En y pensant Clytemnestre dans Agamamenon cherche cette vengeance, elle veut à tout pris réclamer justice. Au milieu de ce tableau serait suspendu une corde, toujours en rapport avec la mort, mais un nouveau personnage rentre alors en jeux, Ophélie. Ces trois personnages révèlent une envie de toucher au plus près de la mort. Ils sont donc liés par cette corde. D'ailleurs Clytemnestre pendra son mari, Agamemnon pendant qu'elle le frappera.
Des miroirs seront installés en haut du tableau, et en bas, et également au sol . Echos au theatre dans le theatre mais également fait référence aux questions qui sont posées dans Hamlet et Agamemnon. La question d'héritage, le père est projeté sur un écrant, tandis que le fils est lui aussi projeté dans ces miroirs. Faut-il suivre les traces de sa famille ? Devons-nous toujours avoir ce lien, même si il nous mène à notre perte ?

Il y aura au sol trois tombes disposées les une à coté des autres. Une en écho à Novarina, qui fait référence aux trous, une pour Agamemnon car il sera jeté comme de la viande avariée, et une pour le père d'Hamlet. Elle seront liées par une bande rouge qui suivra une direction familière, celle du basin dont Ophélie se servira pour se suicider. Une trajectoire sans fin et qui se renouvèlera. Les trajectoires sont très présente pour ramener à Novarina. Il y aura aussi des pots de peinture qui seront jetés sur les draps blanc qui sont sur les murs. Une scène sanglante sera alors dessiné aux yeux de tous.

Il y aura également deux plateaux amovibles, premièrement pour rappeler les machines dans Novarina, la construction etc et un plateau pour rappeler le char dans Agamemnon, la première apparition de cassandre, qui elle aussi finira dans cet acquarium, pour accéder aux abis.



Egalon Clémence

MISE EN SCENE DE L ACTE INCONNU




J'ai décidé d'inscrire ce projet de scénographie dan un espace de jeu, de trajectoire, de couleur.
Le plateau est divisé en deux. D'un coté il y a inscrit au sol un énorme jeu d'échec noir et blanc, de l'autre un drap blanc, comme « la page blanche de l'esprit ». Nous allons par la suite découvrir le lieu de l'artiste, plus précisement le lieu du peintre. En dessous de cette « toile » blanche, sont disposés des ballons remplit de divers couleurs. Lors des passages des comédiens, le pied sur cette toile, ils commenceront à dévoiler ses couleurs, ses trajectoires de peinture. Les ballons seront éclattés et feront apparaître des taches de peinture. La création se fera devant le public. J'ai choisi ce système car il me rappelait également la mise en place des feuilles de texte que Valère Novarina a fait pour construire cette pièce. Il suspendait les traces écrite sur un mur et à partir de là construisait. Les comédiens à partir du texte, des mots et des matériaux ( peinture) vont tisser cette pièce. Elle ne sera jamais pareil, car la force du pied peut changer et faire apparaître de facon différente la peinture. L'art ne s’arrête jamais de s'inventer et de se réinventer.

Il y aura également des « bouches » d 'entrées et de sortis, comme des « trous », des « souffles ». J'ai beaucoup joué sur les mots pour construire cette mise en scène.
Il y a aussi des bouches suspendu, collé au mur. Ce sont en réalités des fenetre en forme de bouche. Le langage est très important dans Novarina, les trous également.


































Egalon Clémence

MISE EN SCENE D HAMLET



Pour faire cette maquette je me suis inspirée d'Ostermeier et d'une pièce du Goudron et des plumes.
Il y a deux plateaux : plateau central et un plateau en hauteur, qui bougera et s'inclinera au fur et à mesure de la pièce. Il sera suspendu par des cordes, qui font échos au sucide d'Ophélie. Il y aura un énorme trou au milieu de ce plateau directement plongé dans la tombe de Hamlet 1er.
En fond il y aura un énorme tableau ou sera projeté le visage du spectre, il se fera entendre par la parole avant tout, pas visible par les comédiens mais en revanche par les spectateur. Une image gigantesque apparaitra alors devant tous les spectateurs.
Sur chaque coté de ce tableau vivant, sera disposé deux gigantesque miroirs, qui font échos au théâtre dans le théâtre.
Ophélie utilisera la passerelle lors de ces apparitions. Et plongera de ce lieu pour atterir dans un énorme vase qui sera remplit d'eau. Elle entamera une danse synchronisé pour trouvé la mort.

Ala fin de la pièce le plateau « vivant » s'inclinera vers le bas, pour que toutes les personnes alors présente retourne dans cette tombe. Il seront alors poussés vers une mort certaine comme le fut le père d'Hamlet.



( Les travaux personnels (4), seront montrés pendant l'entretient)



























Egalon Clémence

Journal de Bord


Océane nous a lu son JBD, puis Madame Dubarry a fait une mise au point sur le travail et sur l'avancé du projet.
Nous avons également fait une mise au point par rapport au texte. Chaque élève devait inscrire sa partition sur le tableau.
Puis nous sommes passé sur le plateau. Anne-Laure s'est donc jetée à l'eau, elle nous a jouée du Novarina sur le thème de la psychiatrie.
Arrivée en début d'année, ne connaissant absolument personne, j'ai appris à connaître mes camarades sur le plateau, en cours de théatre. J'ai justement découvert chez cette personne un énorme potentiel. Hugo et Cyril devaient tenir Anne-Laure par les bras de sorte qu'elle ne puisse plus bouger : comme des Machines ( Novarina).
Nous y étions, la peur au ventre, les larmes aux yeux. J'ai trouvé justement qu'à ce moment là, sans ce rendre compte que Anne-Laure donnée une image très juste de Cassandre.
Cet exercice à appuyé le fait que nous devions nous laisser imprénier par les mots.
Ensuite Louise. Elle a apprit du texte d'Hamlet. Elle a du s'appuyer sur le modèl de l'éducation. Exercice difficile car nous le connaissons particulièrement bien. Elle nous a proposée l'image d'une veille maitresse. Puis elle s'est appuyée sur l'image du metteur en scène, extrèmement énervée. Louise a dégagée beaucoup d'énergie.
Par la suite nous avons vue une exquise du travail de Nassime et de Romane.
Nous avons également vue le commencement des Cassandre : Anne-Laure, Manon G, Manon C, Océane, Emma, Manon L, Louise.
Ayant fait Cassandre l'année dernière, j'ai pris beaucoup de plaisir à réentendre le texte et à regarder. J'ai été étonnée du travail fournit en si peu de temps.

Cette séance m'a plu, même si je suis restée spectatrice. J'ai beaucoup appris et la séance à soulevée des questions importante, par exemple sur les Cassandre, si elles devaient restées proches ou non , travailler sur l'unit é, oui ou non ?






















Egalon Clémence

Egalon Clémence AGAMEMNON




Je me suis inspirée de représentation moderne pour commencer et constituer ma maquette.

Le fond du plateau est noir, car j'ai voulu vraiment frapper le spectateur au niveau des degrés de couleur, (noir, blanc, rouge). Grace aux costumes, notamment le fond devient important. Bien qu'il soit caché par ce qui représente l'entrée du palais, par du raphia rouge, et caché par des lattes blanches et transparente, le fond est très important. Par exemple après le passages des cadavres d'Agamemnon et de Cassandre, les lattes blanches et transparent vont être hissées, et Clytemnestre va tirer le corps de Cassandre et va ensuite l'inscrire sur ce fond noir, le sang qui coule de Cassandre restera gravé, une image forte, une violence énorme face à ses assassinats.
Le drap rouge que Clytemnestre nomme pour accueillir Agamemnon, est représenté. Il sort des portes du Palais jusqu'en dehors du plateau, on peut le qualifier de promontoire, comme un hameçon, comme une chose Agamemnon déjà mort est jeté au pied des spectateurs. C'est en quelque sorte une descente au enfer, volontairement Clytemnestre jette son mari dans les bras d'Hadès.
Le drap rouge est représenté par du raphia et plus on s'éloigne du Palais, plus il y a de perle rouge. J'ai également jouée sur les matières, le passage du drap rouge peut mettre en garde Agamemnon, certes il est rouge comme ce qu'on peut qualifier d'amour, de réjouissance, mais les perles sont rugueuses, d'une matière peut satisfaisante... montre un avenir malheureux, un destin sombre.
En revanche j'ai mis le Choeur au premier plan, au mileu du plateau. Le Choeur dispose d'un hotel. J'ai donc voulu garder cette place très importante qu'a le Choeur, de sa place il voit tout, il entend tout. Durant le spectacle le Choeur ne bouge pas, il reste à proximité de l'hotel. D'un point de vue pratique et pour rester fidèle à l'époque le Choeur est placé à cet endroit : facilité de dialogue entre les personnages, importance soulignée, comme la partition du Choeur est beaucoup plus importa,te ( en volume ), que les autres personnages, j'ai donc choisi ce parti pris.

J'ai décidée de créer plusieurs endroits propres à Cassandre, les parties ou elle jouera seront dans les espaces en blanc.
Au niveau des cintres, il y a une passerelle blanche, éclaboussée de peinture rouge, blanche et noir. Elle se servira de ça pour illustrer ses visions. Au bout de la passerelle il y a une trappe qui monte vers le ciel, tous les moments ou Cassandre fait référence aux Dieux ( Apollon), elle le fera sur cette trappe.
Il y a également un autre espace, avant scène, elle jouera aussi quelque fois, c'est une sorte de prison, comme une cellule d’hôpital psychiatrique. Enfermée, emprisonnée des bout de bois en forme de pique, elle ne pourra guère s'enfuir, elle doit faire face au destin. Elle n'en sortira que rarement car à la fin Clytemnestre derrière les lattes blanches et transparente commetra le meurtre, elle sortire les corps, comme de la vulgaire viande ( latte blanche et transparente= écho à la boucherie). Elle emmènera en tout premier Cassandre, dans son « enclos », complétement nue, puis Agamemnpon qu 'elle jettera du haut du promontoire.
Le guetteur qui ouvre la pièce sera placé sur la passerelle de Cassandre, il attend péniblement la lumière du retour, qu'il apercevra dans la loge.



Costumes :

Cassandre : Robe blanche, qui rappel la camisole, l’hôpital.

Clytemnestre : Robe rouge, qui rappel l'amour, la femme mais également le sang, la haine, la colère.

dimanche 3 juin 2012

Création de costume Novarina



                A la fin de notre représentation, une ligne "novarienne" se forme. Chaque membre de la ligne joue alors un monologue ou un morceau de L'Acte inconnu, seul ou en duo. Pour mon monologue de Jean qui Corde ("J'ai pris la décision de m'suicider moi-même pour échapper à la mort[...]"), je voulais un costume visuellement choquant. Mon personnage relate des meurtres qu'il a commis tout en affirmant ne rien ressentir, même pas le goût du sang. C'est un des passages les plus "gore" de L'Acte inconnu. Pour contraster avec ces paroles très dures, je joue avec une petite voix semblable à celle d'une petite fille, afin d'intensifier l'atrocité du texte. Mon costume se devait donc d'accentuer lui-aussi cette monstruosité.


            J'ai utilisé ma blouse blanche de Chimie, base de tous les costumes pour la ligne "novarinienne". Je voulais donner l'illusion qu'en arrivant sur scène avec cette blouse, je venais tout juste de commettre les meurtres. Comme si je confessais "à chaud" mes impressions et mes sentiments au public. Avec de la peinture textile rouge, j'ai imprimé mes empreintes de main et j'ai "lancé" la peinture avec une brosse à dent pour créer un effet d'éclaboussure, de tâches de sang. Pour donner l'illusion d'une lutte avec mes victimes, j'ai aussi arraché à la main les poches et troué la blouse à plusieurs endroits.



 
 
            Au final, ma blouse ressemble à celle d'un boucher, maculée de sang. Elle reflète bien la cruauté du texte qui contraste avec le jeu complètement déshumanisé que j'ai choisi pour Jean qui Corde.

Je remercie Manon Lebeaux qui m'a aidé à la création !
          

mercredi 16 mai 2012


Le travail individuel du jeudi 3 Mai
Stage Théâtre

Nous avons eu la chance de pouvoir travailler de manière individuelle durant le stage théâtre ; je les ai ensuite interrogés les uns après les autres et me glisse à présent à leur place pour raconter cette journée. Les phrases entre tirets seront mes remarques personnelles.

Julia Bertram : « J'ai commencé par ma scène de Clytemnestre et le Choeur avec M. Van Dooren et nous avons focalisé notre travail sur le jeu de Solène. Puis j'ai travaillé cette même scène avec Mme Dubbary où il était cette fois question de l'émotion que je devais dégager. Cela m'a beaucoup aidée lors du filage du soir -j'ai vu les progrès de chacune lors du filage du soir- et la différence entre l'avant travail et ce que j'ai donné sur scène était flagrante. »
Manon Lebeaux : « Aujourd'hui j'ai appris comment ressortir le texte qu'on avale, comment appréhender et ressentir un texte -commence-t-elle par me dire- ; j'ai travaillé la scène entre Hamlet et La Reine que je joue avec Marion, la scène a d'ailleurs beaucoup avancé et nous retrouvons l'état de jeu que nous avions déjà réussi à donné lors des répétitions au lycée. Puis j'ai travaillé mon texte de Devant la Parole de Novarina avec M. Van Dooren où j'ai compris comment sentir et ressentir ce texte qui n'a pas d'histoire. »
Lila Marietta : « J'ai commencé le travail avec Jean-Paul où nous avons cherché comment faire ressentir l'émotion de la scène de la confession de Claudius (Hamlet). Jean-Paul m'a demandée d'effectuer différents exercices afin de trouver le ton et l'état de jeu juste. Tout d'abord j'étais dans une cage, enfermée et entourée de fauves, ce qui m'aida à trouver un état de frayeur. Nous avons choisis une position de prière et ce qui se justifiais par l'arrivée de Laura qui ressemble à un ange lorsqu'elle danse. Je suis très satisfaite de ce travail qui m'a été d'une grande aide.
Nassim Kezoui : « J'ai travaillé avec Jean-Paul ma scène de Novarina contenant La Femme spirale, Le chanteur en catastrophe et Raymond de la matière que je joue avec Émilie, nous avons travaillé l'intonation et le placement dans l'espace. -il ajouta alors- Je me sentais bien dans le filet du filage -en regardant dans le vague...- »
Anne-Laure Theveny : « J'ai travaillé avec Jean-Paul mon texte de Novarina sur l'homme nu -non, elle n'est pas nue sur scène...- en lui montrant une nouvelle proposition avec Louise. Je m'assois sur un chaise, renverse la tête face publique et leur lance mon texte, sèchement. Puis, dans un cri de douleur, Louise accouche de moi. J'étais très contente que cette proposition soit retenue. De plus j'ai cousu les éléments de costumes pour le Roi de Comédie joué par Nicolas Doniak avec Louise et Clémence.»
Émilie Raynaud : « J'ai commencé par faire mes journaux de bords créatifs puis j'ai recopié mes différents textes sur la conduite du spectacle et j'ai travaillé avec Nassim notre scène de Novarina. Le filage du soir m'a beaucoup fatiguée, et j'ai trouvé qu'il y avait toujours des cafouillages dans la technique. »
Océane Keoxai : « J'ai travaillé mon texte de L'homme nu, de Novarina avec Jean-Paul en nous dirigeant vers un état d'enfermement -et effectivement, quand on la voit maintenue fermement par les garçons, on sent l'enfermement qui est en elle- en travaillant sur différents états ce qui m'a beaucoup aidée. Je suis ressortie exténuée du filage mais satisfaite. »
Clémence Egalon : « J'ai travaillé avec M. Van Dooren sur Ophélie (Hamlet) en commençant par dire simplement mon texte, face à lui et sans musique, puis je suis montée sur une chaise en le chantant toujours sans musique et nous avons enfin mis la musique derrière ma voix. Ensuite j'ai travaillé avec Mme Dubbary sur mon texte de Devant la Parole en jouant sur plusieurs états comme la joie, la tristesse ou encore en étant un dictateur -ce qui est intéressant étant donné que Clémence ne nous a rejoins que cette année alors que nous avons beaucoup travaillé sur la figure du dictateur lors de spectacle de l'année dernière- et nous avons choisi l'état de joie. Cela m'a d'ailleurs permis d'achever de connaître ce texte par cœur ! Cependant j'ai été mal à l'aise vis-à-vis de mes camarades lors du filage du soir où j'ai montré cette nouvelle proposition. Enfin j'ai aidé Anne-Laure et Louise à coudre les éléments de costumes pour Le Roi de comédie joué par Nicolas Doniak et j'ai également commencé mon projet de scénographie sur Hamlet. »
Romane Bonhoure : « J'ai commencé par fignoler la conduite du spectacle puis je me suis occupée de ma robe d'Ophélie -un club de coutures s'était organisé!- et j'ai ensuite rédigé la note d'intention du spectacle avec Émilie. Ensuite j'ai travaillé la scène de la Confession de Claudius avec Lila et Laura (j'avais révisé mon texte avec Nicolas Doniak). Nous avons commencé par travailler chacune notre tour avec Jean-Paul puis avec notre groupe, et j'ai proposé une nouvelle musique pour la danse de Laura. J'ai procédé de la même manière avec Julia et notre scène de La parole portant une planche. De plus j'ai assisté au travail de Nicolas Doniak sur sa scène du Déséquilibriste en jouant la spectatrice et en éliminant ses gestes parasites. J'ai trouvé le filage très long avec une concentration qui n'était pas toujours au rendez-vous, mais j'ai beaucoup avancé sur ma scène de Novarina et j'ai réellement vu la difficulté qu'imposait les costumes. »
Nicolas Doniak : « J'ai commencé par réviser mon texte du Déséquilibriste puis celui du Roi de Comédie avec Mme Dubbary. Nous avons travaillé ma prononciation et en particulier la versification du texte de Shakespeare ce qui m'a beaucoup aidé -d'ailleurs cela renforce le comique de sa scène-. J'ai trouvé qu'il y avait encore des précisions à apporter lors du filage du soir je me sens beaucoup plus à l'aise depuis le début du stage. »
Mathieu Delecroix : « J'ai travaillé avec Jean-Paul ma scène des Fossoyeurs ce qui m'a aidée pour le jeu. Puis nous avons travaillé sur ma scène de Novarina -que j'ai nommé La scène des verbes bizarres- en utilisant différente manière de parler, c'est à dire en prononçant chaque phrase d'une manière différente, ou avec une intonation différente ou encore en changeant mes postures. J'ai décidé de jouer une sorte de prêcheur qui apporte la bonne parole. Je n'ai pas apprécié le filage du soir car j'ai fait une allergie à la poussière de la salle de répétition et il m'était donc très difficile de jouer alors que mon corps me grattait ! Je ressens également que j'ai encore besoin de travailler mon jeu. »
Louise Favone : « J'ai commencé par travailler avec Jean-Paul sur mon texte de Novarina commençant par J'ai pris la décision... avant de lui présenter la proposition d'Anne-Laure pour son texte, proposition dans laquelle je joue une sorte de mère accouchant d'elle. Ensuite j'ai réalisé des éléments de costumes avec Anne-Laure et Clémence puisque j'avais emmené des tissus. Nous avons donc cousu la collerette du Roi de Comédie, ainsi qu'une queue de pie pour Nicolas Doniak, un nœud papillon pour Camille dans la Reine de Comédie, et deux châles pour la Gertrude d'Hamlet de Manon Lebeaux et Catinat. Enfin, j'ai battu Jean-Paul au ping-pong ! »
Marion Bovinelli : « J'ai travaillé avec M. Van Dooren sur ma chanson avec Clémence et après avoir décidé de rallonger la chanson nous nous sommes positionnées sur le même ton et le même rythme. J'ai ensuite travaillé ma scène d'Hamlet et La Reine que je joue avec Manon Lebeaux, nous avons revu toute la mise en scène avec Jean-Paul et je suis très satisfaite de l'avancée de cette scène. Je me suis ennuyée pendant le filage que j'ai trouvé laborieux mais je préfère mon jeu depuis les répétitions du stage car je me sens moins hésitante. »
Camille Rodrigues : « J'ai commencé par travailler avec Mme Dubbary et Nicolas Doniak sur la prononciation des vers dans la scène du Roi et de la Reine de Comédie ce qui m'a beucoup aidée. Puis j'ai travaillé avec M. Van Dooren et Manon Lebeaux sur mon texte de Devant la Parole. J'ai présenté ce travail au filage du soir et j'en étais plutôt satisfaite, de plus je sens que mon jeu progresse surtout grâce à ma meilleure prononciation et je me sens plus à l'aise dans mon rôle de Reine de Comédie par rapport à hier. Enfin j'ai trouvé ce filage moins long qu'hier. »
Emma Coulard : « J'ai commencé par travaillé avec Jean-Paul ma scène d'Hamlet et le Spectre avec Hugo et nous avons modifié les déplacements et accentué le travail sur la peur que je dois dégager face au Spectre de mon père. Et j'ai également fait mon journal de bord. J'ai trouvé que le filage du soir se passait mieux qu'avant et suis satisfaite de la scène des Cassandra. »
Manon Gouze : « J'ai travaillé avec Jean-Paul ma scène d'Hamlet, cela m'a rassurée car j'arrive mieux à comprendre la folie que je dois trouver en moi pour jouer ce rôle -j'ai ressenti qu'elle avait bien compris le rôle quand elle me tient fermement la tête et ai compris qu'elle avait trouvé en elle cette folie à donner sur scène- même si je trouve que je hurle trop durant cette scène, même si Jean-Paul m'a rassurée à ce propos. J'ai trouvé que la classe avait globalement bien progressé lors du filage même si j'ai ressenti le manque de concentration de beaucoup de personnes. Et bien que les liaisons entre les scènes et les placements sont encore légèrement flous je me sens mieux dans le spectacle même si je reste mal à l'aise avec certaines scènes. »
Solène Margot : « Le travail a débuté pour moi avec M. Van Dooren sur ma scène de Devant la Parole en se focalisant sur différents états comme la colère ou la joie. Finalement notre choix s'est arrêté sur une vieille institutrice aigrie, expliquant très lentement et avec une gestuelle très large une leçon imaginée à des élèves invisibles, ce qui m'a permis de travailler mon articulation. Ensuite nous avons travaillé avec Julia sur notre scène entre Clytemnestre et le Chœur en commençant par faire différents exercices afin de nous remettre dans l'état nécessaire au jeu. J'ai été contente du filage car je ne pensais pas être capable de jouer ce que j'avais répété. »
Hugo Tran Van : « J'ai travaillé avec Jean-Paul sur ma scène d'Hamlet et du Spectre que je joue avec Emma et le fait de travaillé sans la classe dans la salle de répétition m'a beaucoup aidé. J'ai trouvé le filage un peu tendu mais bien dans l'ensemble et malgré ma fatigue j'en suis satisfait. »
Nicolas Lorange : « J'ai répété mon texte de Novarina avec Manon Catinat -d'ailleurs c'était une révision allongé sur l'herbe au soleil, plutôt agréable!- et l'ai ensuite travaillé avec Jean-Paul, avant de faire un répétition avec toute la ligne des Novarina. J'ai trouvé le filage agréable et précis même si j'ai encore du mal avec mon texte de L'Acte Inconnu. »
Laura Abril : « J'ai travaillé ma scène avec Lila Romane, où je représente l'ange que Lila évoque dans sa prière. Jean-Paul a voulu que je danse mais j'ai eu beaucoup de mal sans musique ni parole après quoi il nous a demandées de trouver une musique douce pour m'aider. Romane avait nu morceau de Chopin dans son téléphone et nous nous sommes tous rendus compte que cela s'intégrait très bien à la scène. Pour ce qui concerne mon jeu je dit mon texte de manière très douce car je représente les cieux. »
Cyril Bousquet : « J'ai travaillé sur mes deux textes notamment sur la prononciation pour le premier et pour une question de rythme et de tonalité sur le second. »
Quant à moi j'ai travaillé ma scène d'Hamlet et La Reine avec Manon Gouze et j'ai grignoté, profité du soleil et révisé mes textes!

La photo est de Lebeaux et merci au modèle Louise qui nous a gracieusement prêté son corps pour cette photo!






mardi 15 mai 2012


Journal de bord du Jeudi 3 Mai 2012
Stage Théâtre

Cette deuxième journée de stage commença par le petit déjeuner partagé par les quelques lèves-tôt de la classe, autant dire que les tables n'étaient pas très remplies. Mais aux alentours de 9h30, nous nous sommes tous réunis dans la salle de répétition afin de débuter ce jour par un briefing de nos professeurs. Jean-Paul nous annonça qu'il faudrait faire une conduite très précise du spectacle avec la totalité des textes, contenant les coupures effectuées par les élèves, afin qu'il n'y ait aucun soucis technique lors de la représentation du 5 Juin à Roger Barat. De plus, Mme Dubarry souligna que les différentes musiques devraient être notées avec la même précision et qu'il serait judicieux de faire une autre conduite pour les élèves où il serait écrit les éléments de liaisons ainsi que les accessoires et costumes nécessaires à chacun, cette conduite nous permettrait de répéter nos déplacements et de gagner du temps dans le changement des accessoires et des éléments de costumes. En effet, tous les élèves seront constamment sur scène durant le spectacle, et il sera alors impossible d'aller chercher des éléments dans les coulisses ou encore d'effectuer des changements quelconque.

Ensuite et chacun à leur tour, Jean-Paul, Mme Dubbary et M. Van Dooren nous rassurèrent quant à l'avancé du projet en soulignant que malgré la petite salle de répétition mise à notre disposition qui entraîne quelques gênes dans les déplacements, notre spectacle avait un grand potentiel et que nous devions nous faire d'avantage confiance. Mme Dubarry souligna qu'il fallait que nous restions concentrés durant tout le spectacle, étant donné que nous serons toujours visible du public, et donc du jury. De plus, certains élèves soulevèrent qu'ils étaient inquiets quant à l'utilité des moments où nous étions des gobelins (à la suite de la scène de Clémence), ou quand nous faisions le mur ou la forêt. Les professeurs nous ont alors rassurés en nous affirmant qu'avec une bonne concentration de tous cela était d'une grande beauté visuelle, et qu'il fallait donc que nous nous faisions confiance les uns dans les autres. En somme, avec une bonne concentration et un réel engagement de chacun, nous n'avions aucun soucis à nous faire.

Puis, les professeurs se sont attardés sur quelques élèves :
  • La scène de Clémence (qui joue Cain du Tube) montée sur sa chaise fonctionne très bien. Elle a une grande puissance vocale et cette scène est la première qui insuffle du comique à notre spectacle. De plus, les professeurs soulignèrent que son travail sur Clytemnestre, lorsqu'elle annonce qu'elle a tué Agamemnon, est d'une très grande justesse. Je partage cet avis et admet être bouleversée à chaque fois que je l'entend.
  • Louis en Guetteur avait surpris tout le monde lors du filage de la veille. En effet, nous nous étions rendus compte du travail qu'il avait effectué et sa proposition était très intéressante, plus modérée au début, on sentait qu'il prenait d'avantage son temps et les quelques petits oublis de textes ne se ressentirent donc que peu.
  • Mme Dubarry avait travaillé la veille avec Solène et Julia leur scène entre Clytemnestre et le Chœur et nous avions tous été très agréablement surpris du travail sur l'articulation que Solène avait fournis. En effet, elle nous avait proposé une Clytemnestre franche, directe, n'hésitant pas un instant dans ce qu'elle disait froidement au Chœur joué par Julia. Mme Dubarry reprocha simplement à cette dernière d'avoir tendance à encore trop réciter son texte mais d'une manière générale elle était très contente de cette scène qui explosait maintenant sous nos yeux.
  • Mme Dubarry décida ensuite de travailler avec Laëticia et son texte sur Ephaïstos qui était encore fragile. Mais il faut quand même souligner la difficulté de ce texte et je suis toujours étonnée de l'entendre le scander avec autant d'aplomb.
  • On parla ensuite de la proposition de flûte traversière de Lila. C'est une très belle proposition qui s'inclut très bien dans notre spectacle, mais il a été rappelé qu'elle ne devait pas s'arrêter si elle faisait une fausse note. Cependant j'aime beaucoup l'entendre jouer et je trouve le paradoxe avec son texte très intéressant, comme si elle se réveillait en sursaut d'un songe pour nous jeter au visage ce qu'elle a à dire.
  • Vint le tour de la scène des Cassandra dans laquelle je joue avec Manon Gouze, Anne-Laure, Emma, Océane, et en face d'un chœur composé de Louise, Manon Lebeaux, Lila et Laura. Les professeurs remarquèrent l'engagement de chacune et soulignèrent le travail fait la veille sur la folie avec Jean-Paul et il fût simplement remarqué que le texte d'Emma était légèrement trop long et que la diction d'Anne-Laure devait s'entraîner légèrement sur la diction de son texte mais que cette scène, l'une des plus longues du spectacle, était très bien menée.
  • On remarqua que Marion réussissait très bien à chanter. En me mettant à sa place, je me rends compte que j'en serai incapable et je dois avouer qu'elle relève très bien le défi.
  • Puis fut évoquée la scène entre Hamlet et Ophélie jouée par Nassim et Romane. Cette scène est très bien jouée mais il faut que Romane reste bien statique face public pendant que Nassim est placé derrière elle. De plus, les professeurs avaient remarqué une certaine distance quant au jeu de Nassim. Mais il me semble que ce ne sont que quelques petits détails et que cette scène fonctionne très bien.
  • La scène d'Hamlet et La Reine dans laquelle je joue avec Manon Gouze puis Marion et Manon Lebeaux manquait de concentration la veille, et nous ne l'avions pas travaillé depuis notre arrivée au stage.
  • Nicolas Lorange fait un très bon Spectre car il a une très bonne diction, sa voix se pose naturellement et porte très loin.
  • Dans la scène de Novarina jouée par Océane on remarqua qu'elle avait perdu sa voix lors du filage de la veille mais qu'on ressentait toujours la force de son jeu et que cette scène gardait son potentiel.
  • Les professeurs évoquèrent ensuite la scène de Julia dans Novarina qui se place derrière Louise ; ils lui firent remarquer qu'elle devait charger beaucoup plus son personnage jusqu'à créer une sorte de maniaque malsain, une monstruosité sexuelle. Cela justifiera également les grimaces que fait Louise devant elle.
  • La scène d'Anne-Laure tirée de Novarina débutant par « l'homme entra... » a un très gros potentiel dramatique, car, couchée sur la musique et avec Mathieu débutant son travail de fossoyeurs, cela donne une sorte d'image glacée d'une constatation sur la nature humaine. J'aime particulièrement ce texte et la manière dont elle le joue.
  • La scène entre Camille et Nicolas Doniak jouant la Reine et le Roi de comédie est particulièrement drôle, cependant Mme Dubarry leur demanda de travailler avec elle la diction des vers, ce qui donnerait encore plus de crédibilité à leur scène et donc renforcerait le comique de la situation.
  • Lors de l'accueil d'Agamemnon joué par Émilie, malgré sa puissance vocale elle doit pousser d'avantage son personnage mais il ne fait pas de doute qu'avec un peu de travail elle nous présentera une Clytemnestre à glacer le sang de déterminisme.
On reparla ensuite du filage d'hier soir qui fut long et laborieux ; la majorité des élèves étaient fatigués par le voyage et la concentration n'était pas au rendez-vous. On a remarqué que les transitions entre les scènes étaient encore assez floues mais cela sera vite régler par le filage et la conduite technique. Mais les professeurs nous rassurèrent encore en nous affirmant que nous tenions entre les mains un bel objet théâtral. Romane nous lie ensuite la conduite qu'elle a écrite afin de nous remettre dans le bain. Puis nous terminons le filage d'hier soir, interrompu avant la fin de la scène de Lila, Laura et Romane qui un mélange entre Hamlet et L'Acte Inconnu.

La fin de la pièce fut mise en place avec l'ajout à la « lignes des Novarina » un texte que Nicolas Doniak avait appris et qui lui tenait particulièrement à cœur, Le Déséquilibriste. Nous étions d'ailleurs tous étonné de l'importance de ce texte qu'il connaissait sur le bout des doigts et qu'il nous joua en y insufflant du comique. Puis les professeurs nous mirent tous en garde en nous répétant que lors du filage de ce soir, tous les textes qui ne seraient pas sût sur le bout des doigts seraient rayés du spectacle.

La journée se déroula ensuite, chacun vacant à ses occupations et travaillant de manière individuelle et/ou avec l'aide des professeurs.

Après le dîner nous firent notre deuxième filage complet qui se déroula beaucoup mieux et avec d'avantage de concentration mais se finit plus tard que la veille.
La question des costumes fut abordée ; en effet, nous avions songé à des costumes pour nos différents rôles sans penser que nous ne pourrions pas accéder aux coulisses pour effectuer les changements. Cependant le mur constitué par les comédiens ne peut absolument as servir de loge improvisée puisqu'il sera vu jusqu'au fond de la salle et que Jean-Paul souhaite que nous travaillons sur un espace délimité sur le plateau de Roger Barat et en avant scène. Nous prîmes donc la décision de garder une base noir e d'y ajouter des accessoires et éléments de costumes que nous n'aurions qu'à récupérer sur le plateau pendant le jeu. On retrouve ici l'élément de la distanciation que nous avions beaucoup exploité l'an passé sur notre projet de Brecht. Cependant il fût décidé que si de gros besoins de costumes arrivaient, nous pourrions utiliser les coulisses de la salle polyvalente lors de la présentation de notre pièce face au jury du baccalauréat.

Cette journée fut très intéressante et nous avons pris beaucoup de temps à discuter tous ensemble de l'avancée du projet. Nous avons également profité du beau temps, du calme de la campagne, de cette bulle créée par le stage. Sans oublier les bons repas et les jeux de cartes !



Catinat

Journal de bord créatif - Création de costumes

Au cours du stage de théâtre à Boismé, nous avons décidé de créer nous-mêmes les costumes pour enrichir notre mise en scène. Pour cela, j'avais prévu un sac de tissus de textures et de couleurs différentes. Une après-midi, je me suis lancée avec Anne-Laure dans la réalisation de ces costumes. 



                Avec un grand morceau de tissu doré, nous avons décidé de réaliser une collerette pour le Roi de Comédie dans Hamlet, joué par Nicolas D. C'était une première initiation à la couture pour toutes les deux ! Avec du fil blanc et une aiguille, nous avons cousu une large collerette qui entoure tout le cou. Nous avons ensuite rajouté deux bandes du même tissu pour servir d'attache grâce à un simple nœud. Ce tissu doré nous a semblé parfait pour le Roi de Comédie, rapide à attacher et à enlever, et qui symbolise le sang royal du personnage du premier coup d'œil.


                Pour la reine Gertrude, nous avons trouvé un grand morceau de voile irisé dans les tons bleu/vert. Ce voile, léger et féminin convenait bien au personnage de la reine et nous avons eu l'idée de créer des châles. Comme deux élèves jouent la reine (Manon C et Manon L), nous avons divisé ce morceau en deux triangles identiques. Aux deux extrémités des voiles, nous avons fait quelques points afin de froncer le tissu. Ainsi, l'aspect irisé du voile ressortait d'avantage. 

                Grâce à ces éléments de costumes, l'identification des personnages pour le public sera facilité. En effet de nombreux personnages se croisent sur le plateau, et l'on espère que ces repères serviront aux spectateurs !

jeudi 10 mai 2012

Pour la sortie Suréna, Départ du lycée à 19H30 et retour lycée à 23H. à demain!

dimanche 29 avril 2012

Il faut des draps une place ou un sac de couchage (plus pratique) et éventuellement une taie d'oreiller. N'oubliez pas non plus les goûters, j'apporterai aussi du café.
À très vite.
Professoressa.

jeudi 26 avril 2012

Bonjour à tous,
J'espère que vos vacances se passent bien.
 Bravo à Romane pour sa proposition de costume belle et convaincante!
En ce qui concerne le stage, j'ai fait une erreur, je crois, sur le papier, les draps ne sont pas fournis (cela augmenterait le coût), donc il faut prendre soit des draps, soit un sac de couchage. Il faut aussi apporter le linge de toilette et le pique-nique pour le mercredi midi + évidemment vos affaires personnelles et vos affaires de théâtre. Il y aura du chauffage si le temps reste comme ça, néanmoins, pensez à prendre des vêtements chauds. Voilà, je crois cette fois ne rien avoir oublié. Merci de communiquer ce message à ceux qui ne consulteraient pas le blog. Merci aux délégués de le dire aussi lundi 30. Si j'ai le temps, je passerai en classe. Alors, au plaisir de se retrouver pour cette belle aventure!
Professoressa.

mercredi 18 avril 2012

Costume Ophélie


En cherchant un costume pour interpréter Ophélie, lorsqu'elle va à la rencontre d'Hamlet et déplore sa folie, j'avais tout d'abord pensé à la robe enchanteresse de chez Naf Naf, en tulle rosé. Mais, celle-ci étant hors de prix, j'ai pensé à en "fabriquer" une, proche du modèle de Naf Naf. J'ai trouvé une petite robe courte d'été, en coton blanc cassé. J'ai acheté du tissu, et faute de savoir coudre, j'ai du demandé à une amie de me la rallonger. Malheureusement je n'ai pas trouvé exactement le même tissu que celui de la robe, donc pour l'instant il y a trois couleurs sensiblement différentes... Je vais essayer de teindre le tout en blanc, et si cela ne marche pas, j'essaierais de la tremper dans du thé, pour lui donner une couleur légèrement plus foncée, de façon à harmoniser le tout !
Il me semble qu'Ophélie doit absolument porter une robe longue, blanche, en tissu. Parce que c'est une jeune fille pure, douce, sous l'autorité des hommes. Longue, parce qu'elle est jeune, et son père la croit encore vierge, et ne veut pas la "donner" à un homme. Elle doit donc se "cacher", mais les bretelles donnent un côté enfantin, je trouve, malgré le décolleté, je trouve que la robe correspond bien au personnage. Les volants donnent de l'ampleur à la robe et à la personnalité. On sait qu'Ophélie obéit à son père, son frère et Hamlet. La robe est resserrée à la poitrine, et a de petites bretelles, ce qui renvoie à l'image de la petite fille. Mais, devenant de plus en plus ample au niveau de la taille et des jambes, on pourrait y voir la métaphore de la transformation, de la métamorphose d'Ophélie, qui se transforme en "femme", femme folle, et qui prendra sa vie en main, à la fin, tenant tête aux autorités masculines, se détachant de sa condition de femme, et allant jusqu'à se suicider, connaissant les conséquences de son acte.

Je pense que ce modèle de robe entre parfaitement en osmose avec le personnage d'Ophélie.

lundi 2 avril 2012

Journal de bord du 27 mars 2012

Aujourd'hui la séance a débuté avec la fameuse lecture des journaux de bord de la semaine précédente.
Puis nous avons réclamé un exercice afin de nous aider à nous concentrer. Jean-Paul nous a proposé un exercice avec de la musique venant du film La double vie de Véronique. Deux personnes sont sur le plateau : Manon Catinat et Manon Gouze, elles devaient créer une relation entre elles en se laissant porter par la musique. Manon Catinat s'accrochait à la jambe de sa partenaire qui essayait de s'en défaire. C'était beau mais on ne pouvait pas deviner leur relation. Jean-Paul a donné des précisions sur ses attentes ainsi Clémence et Louise se sont lancées. Elles étaient allongées l'une à côté de l'autre, tout d'abord on aurait dit un couple le lendemain d'une dispute qui n'ose pas se regarder. Ensuite on aurait dit deux soeurs, dont l'une consolait l'autre. C'était un moment émouvant et très beau visuellement.
Pour nous concentrer nous avons fait un pan.
Nous avons repris notre mise en forme du spectacle à partir de Clémence en Clytemnestre pour montrer l'évolution à Mme Dubarry qui était absente la fois précédente. Le choeur devait bouger lentement les mains en hauteur comme un bouclier contre des paroles aussi effrayantes et menaçantes que celles d'une femme ayant tuer son mari. Puis le choeur se bouche les oreilles pour ne plus entendre cette femme hystérique. A la fin du monologue une musique retentit et le choeur se déplace doucement et se transforme en forêt.
Marion chante alors son passage d'Ophélie d'une voix aiguë en traversant la forêt. C'est un moment assez étrange : Une sorte de conte de fée, lorsque la princesse se balade dans les bois et chante avec les oiseaux, mais c'est effrayant par le regard et les gestes vides de Marion.
Pour la scène de Nassim et Romane, l'espace du Palais était nécessaire. La forêt se transforme donc en mur.
Nous avons profité de ce nouvel espace pour faire la scène entre Hamlet et sa mère. Pour son entrée, Manon Gouze pousse deux personnes du mur ce qui fait une porte battante. Aucune modification a été faite sauf lors du meurtre de Polonius qui fait un peu numéro de cirque pour marquer une rupture avec l'effet dramatique.
Ensuite Manon Lebeaux et Marion commencent leur partie de la scène assises à cour en avant-scène. Manon Lebeaux doit reprendre le même niveau d'émotion que Manon Catinat, c'est-à-dire au bord des larmes et Marion doit être de plus en plus énervée et détacher tous les mots afin de les accentuer.
Clémence arrive en chantant la deuxième partie d'Ophélie et les murs redeviennent forêt.
Océane fait son monologue de Novarina d'une voix grinçante et utilise Emma comme la marionnette d'un ventriloque. Enfin Louise enrage comme un petit lutin et Julia devient nymphomane.

Lors de cette séance, la mise en place de la représentation finale a beaucoup évolué et nous pouvons maintenant apercevoir le progrès de notre oeuvre.