mercredi 12 octobre 2011

Encore du Brecht

On écoute souvent Le chant des canons, mais on écoute moins souvent Jenny ! Et pourtant, en trainant sur Youtube, j'ai trouvé ça, et ça vaut cinq minutes de son temps http://www.youtube.com/watch?v=V9Ro6Qyv97U

Catinat

dimanche 9 octobre 2011

04 Octobre 2011 : 4ème séance.


Aujourd'hui, après la traditionnelle lecture des journaux de bord, Laura nous annonce qu'elle a une musique qui va parfaitement avec le premier exercice que l'on a fait la semaine précédente. Nous avons donc attentivement écouté « La Genèse » d'Armand Amar, une musique très touchante. Une voix s'élève, on pense à une prière voir à un appel à la prière musulman. J'imaginais Clytemnestre amener les cadavres d'Agamemnon et de Cassandre dans Agamemnon d'Eschyle. Mais Jean-Paul voulait travailler Novarina sur cette musique.

Il a donc demandé des volontaires qui connaissaient des bouts de textes, peu de personnes y sont allées : Clémence, Cyril, Nassim, Louise et Laura. Hugo a mis la musique, ils commençaient au sol, devaient se laisser guider et parler lorsqu'ils étaient prêts. Romane se baladait entre eux et Jean-Paul lui soufflait doucement le texte d'une voix neutre en la suivant, elle le répétait d'une façon triste, apeurée. C'était très beau, j'y voyais des soldats mourants à terre et Romane représentait « la mort ». Emma a ensuite remplacé Jean-Paul qui a demandé à ce qu'un petit groupe se place pour créer « l'éternel ». J'y suis allée, mais nous ne savions pas quoi faire, après plusieurs tentatives nous avons réussi à construire deux lignes face à face, debout, et nous faisions passer des corps invisibles au dessus de nos têtes pour symboliser les arrivées.

Ensuite, Jean-Paul a eu l'idée de faire la « marche des corps », c'est à dire qu'en partant de cour nous portions certaines personnes comme si on revenait de guerre avec les soldats décédés, c'était solennel, et nous les posions à jardin en ligne, pieds contre têtes. Les « porteurs » s'allongeaient également avec eux et nous avions créé « l'éternel ». Clémence, Nassim, Louise et Laura étaient tombés au milieu de la scène et Romane faisait son entrée avec Emma à ses côtés. Nassim les suivit et on aurait dit les gardes de la mort.

Puis Océane était face à Romane qui s'adressait à « l'éternel » , lorsqu'elle avait terminé de dire son texte, elle se mêlait à nous et faisait partie des morts. Océane, ayant appris un passage de Cassandre, se met à côté de Cyril face public et tout en récitant son texte Cyril la plonge dans une bassine d'eau. C'est un rappel d'Ophélie dans Hamlet de Shakespeare.

Cette petite improvisation qui est sans doute devenue une scène de notre représentation est bouleversante et très belle visuellement.

Nous avons repris deux ou trois fois l'exercice de la semaine dernière (présentation des personnages) et Anne-Laure a eu la bonne idée de faire cette scène après celle que nous venions de créer, ainsi c'est comme la présentation des nouveaux morts. Un pot de bienvenue en enfer.



samedi 8 octobre 2011

Petite parenthèse

Aujourd'hui c'est tout juste dimanche, et j'ai quelques petites choses à partager.


Crave, Sarah Kane

On nous a parlé de Sarah Kane l'année dernière, pendant la petite forme Des Fidèles. J'avais retenu le nom et lu la plupart de ses pièces. Elle en a écrites cinq avant de se suicider. Je précise qu'elle s'est suicidé parce que, tout d'abord, je sais que ça intéresse toujours. C'est un rapport plutôt morbide que l'on entretient avec les dramaturges, auteurs, peintres, cinéastes, etc. Mais avant de se suicider, Sarah Kane a écrit cinq pièces. Ce sont des formes étranges, voire très étranges, parfois très violentes.
Dans Manque (Crave en anglais), je retiens un monologue, monologue de A. Il me touche entièrement. C'est léger mais grave. Donc, je le relisais et je suis tombé sur une vidéo sur YouTube, où deux acteurs jouent ce passage. Déjà, je trouve qu'ils jouent bien. J'adore les fragments, le passage entre l'homme et la femme; cela permet vraiment de retranscrire l'ensemble du monologue. Puis, ce que j'adore aussi, c'est le décor. Ce haut d'immeuble, ces nuages en haut, les toits puis la lumières parfois...
Je vous passe ça.


http://www.youtube.com/watch?v=NV-zzojbtfA&feature=related




DRIVE

Maintenant, il est question de cinéma ! Il faut aller voir Drive. Ce n'est pas un film bourré d'action, au contraire. Il s'agit d'un homme dont on ne sait pas grand chose, qui ne s'exprime pas beaucoup, et qui cherche à ressentir quelque chose. Le réalisateur dirait que c'est l'histoire d'un gars qui écoute de la pop des années 80 dans sa voiture pour ressentir quelque chose. Mais bon, la musique pop est dans la bande originale, mais jamais le personnage ne l'écoute directement. C'est aussi une histoire d'amour. Histoire particulière, et que je trouve très belle. Tout d'un coup, ce gars qui conduit des voitures, qui est mécano, cascadeur et chauffeur de mafieux la nuit, ressent quelque chose. L'acteur est formidable. Il ne parle presque pas, mais fait tout passer dans son regard et son visage. Mais ce gars est un psychopathe. C'est dommage. Derrière ses apparitions de beau jeune homme, ce gars est un psychopathe et un héros de cinéma. Bref, je ne développe pas beaucoup. Il faut aller le voir, c'est tout.

Au moins pour la scène de l'ascenseur. Grand grand moment de cinéma.


Je ferme la parenthèse.

Pour ceux qui ont aimé la musique de Laura, j'en ai une qui ressemble ( sans commentaire, je sais que c'est la BO de Mission Impossible 2 haha. )

Merci Hans Zimmer.

http://www.youtube.com/watch?v=j3iAzdbg3mo

Journal de Bord, le 04/10/2011

Aujourd'hui, après avoir fait la traditionnelle lecture des journaux de bord, nous avons analysé les différentes interprétations des personnages énumérés par le déséquilibriste dans l'Acte Inconnu.

Jean-Paul, inspiré par « Le Geste Psychologique » d'Anton Tchekov, nous a expliqué que moins l'on cherche à illustrer un personnage, plus on lui donne du sens. Ensuite, Laura nous a fait écouté une musique magnifique et inquiétante à la fois, classique avec une voix et des sonorités au consonances orientales, d'Armand Amar, intitulée « La Genèse ». Ce nom rappelle le travail de V. Novarina sur la Genèse, il a en effet traduit la bible, et pour lui la création est une « genèse constante ».

Nous avons ensuite commencé une improvisation sur du texte extrait de l'Acte Inconnu , pour ceux qui en avaient appris. Comme j'étais aphone, je n'ai pas pu participer oralement. Clémence, Nassim et Cyril se sont portés volontaires, ainsi que Laura et Louise pour de la danse. Ils devaient tous les cinq partirent du sol, dans une mouvance lente, portée par la musique apportée par Laura, et faire émerger des émotions. Leur progression était émouvante, leur voix et leur ton parfaitement accordés sur la musique, particulièrement celle de Clémence, qui a une voix qui porte très bien pour le théâtre, une voix très juste. Puis Romane est rentrée sur le plateau, Jean Paul à côté d'elle lui dictant du texte d'une voix neutre. Romane répétait avec une voix très triste, empruntée par la douleur, mais sans en faire trop, tout en traversant le plateau, lentement, et debout contrairement aux autres toujours au sol. Ils ne soulevaient leur corps du sol que pour dire leur texte, tout en jouant sur les répétitions, comme si le texte les tirait vers le haut, puis ils retombaient au sol, dans un état larvaire. Emma remplace ensuite Jean Paul pour dicter le texte à Romane, et cependant même si sa voix est elle aussi très juste, je trouve que deux voix féminines rendent moins bien dans la répétition. Le groupe a recommencé plusieurs fois l'improvisation, et les autres devaient rentrer quand ils le sentaient pour donner une phrase ou un geste, un mouvement. Un deuxième groupe s'est formé sur le plateau à l'évocation de « l'éternel » dans le texte de Romane. La plupart des personnes de la classe restantes le composait, dans un ensemble de corps pouvant représenter plusieurs espaces : la mort, les visions de Cassandre et celles d'Hamlet, les Enfers d'Hadès...
Puis Nassim rejoint Emma, et encadre Romane avec elle. On recommence à nouveau l'improvisation, cette fois Nassim commence à parler sans la musique, et avec les corps qui rampent au sol, cela crée un effet étrange, dérangeant. La musique s'entend petit à petit, Romane rentre, dramatique, encadrée par Emma et Nassim. Anne Laure sur une chaise, et Clémence toujours au sol dansant avec Louise, elles ont toutes deux du texte. Puis s'ajoute Océane, à qui Romane répète tout ce que lui dicte Emma, l'éternel d'Océane est Romane, l'éternel de Romane est le groupe à l'autre bout du plateau. L'effet est dramatique. Puis c'est Laura qui remplace Océane, tout en dansant. Tous les corps convergent ensuite vers l'éternel, la masse compressée et oppressée de personnes. Le plus difficile sera de trouver des espaces de paroles, de se coordonner afin que chacun participe. Jean Paul a ensuite l'idée de faire évoluer l'idée que le texte tire la personne vers le haut, et que celle ci retombe quand elle a terminé sa réplique; ainsi, Louise doit « tirer » Clémence vers le haut, qui a comme des sursauts mais retombe dés qu'elle se tait. Viens se greffer ensuite une nouvelle idée, sur la formation de l'éternel. Nous le formons avec des « cadavres », tirant d'autres cadavres, en traversant tout le plateau pour ensuite nous placer en épi, allongés au sol. Avec Manon Catinat et Mathieu, nous portons Manon Gouze, ils lui tiennent les bras, et ses jambes reposent sur mes épaules. Une fois tous les corps placés en épi, l'éternel se forme, deux lignes face à face, puis nous mimons une vague avec les bras, pour interpréter les corps qui passent dans l'au delà. Cette création toute entière relie les 3 oeuvres du programme,
Hamlet de William Shakespeare, Agamemnon d'Eschyle et bien évidemment L'Acte Inconnu de Valère Novarina, par exemple les cadavres sont ceux des 3 pièces, Agamemnon, Cassandre, Ophélie, etc.. De plus, pendant le déroulement de toute cette interprétation, nous allons rajouter Cyril déguisé en monstre, qui plongera la tête d'Océane dans l'eau, récitant un texte de Cassandre pendant ses quelques moments de respiration, évoquant là encore Ophélie dans l'eau.

Costumes & accessoires à réfléchir : robes blanches donnant l'impression d'être transparentes, voile rouge transporté par la vague de l'éternel.


Anton Tchekhov : http://fr.wikipedia.org/wiki/Anton_Tchekhov
Armand Amar - La Genèse : http://www.youtube.com/watch?v=PKgg0RdXGXA

lundi 3 octobre 2011

Un petit air de musique dans notre spectacle!

J'ai trouvé une musique, qui je pense, collerait avec le premier exercice que nous avons fait la semaine dernière et qui avait beaucoup plu à Madame Dubarry ainsi qu' à Jean-Paul; il s'agit de l'exercice où, à la fin, après notre exploration dans la forêt et dans une mystérieuse demeure, nous tombions soudainement au sol pour former un bloc de matière.
La musique s'intitule" la genèse" et le compositeur est Armand Amar. De plus, si nous décidons d'incorporer cet exercice dans notre spectacle, la musique serait un véritable atout selon moi car nous aurions mélangé plusieurs arts.
je rapporte le cd demain pour que nous puissions tous l'écouter pendant l'heure de théâtre.
Laura.