vendredi 24 février 2012

Journal de bord du 07 Février 2012

Cette séance a débuté par la traditionnelle lecture des journeaux de bord. Pour cette fois ce fut Anne-Laure qui débuta, son journal de bord était très complet et l'analyse de la séance passée était très claire. Puis Cyril prit le relais, on lui fit juste le reproche d'approfondir un peu plus les idées faites dans son journal. Puis Jean Paul et Madame Dubarry demandèrent si des élèves avaient de nouvelles scènes à proposer! J'avais justement une scène avec Emma qui se trouve dans l'acte I d'Hamlet et qui est la scène 5 il s'agit de la rencontre entre Hamlet et le spectre de son père! Après celà nous passions aux exercices d'échauffement!
Nous avons donc débuté la séance par un chat auquel je n'ai pas pris part car je n'avais pas la motivation pour en faire un, mais le 2ème exercice qui était le wouize, m'a beaucoup aidé car il demande une concentration extrême et fait beaucoup travailler les réflexes! Le principe de cet exercice est simple, il faut passer un wouize à son voisin puis plus le jeu avance, plus on rajoute de mots qui font monter la pression tel qu'un chifoumi etc...
Après celà nous avons travaillé sur un exercice, Clémence représentait une personne atteinte psychiatriquement et Cyril et Océane représentait 2 personnages de sa conscience. Océane avait commencé par partir sur le fait que Clémence avait vu des chaussures roses mais que si elles se les payaient, elle n'aurait plus d'argent pour pouvoir manger. Mais Cyril a commencé a dévié sur une autre histoire il a commencé a imaginer que Clémence se trouvait sur une voie de chemin de fer et qu'elle allait se suicider en passant sous un train et qu'il tentait de la raisonner! Le jeu développé par Clémence, Océane et Cyril était très crédible mais je n'ai pas compris le lien entre les deux histoires.
Puis Julia, Romane et Nassim ont pris le relais. Julia jouait le rôle de la personne atteinte psychiatriquement et cette fois ci l'histoire était très compréhensible car Julia était une mère dont la fille s'est suicidée et Nassim la faisait culpabiliseren développant un jeu tantôt ironique et tantôt très sérieux! Il m'a impressioné par l'énergie qu'il a développé! Romane quant à elle avait un jeu très posé et tentait de réconforter Julia en lui disant qu'elle n'était pas malade et que sa fille ne sétait pas suicidée à cause d'elle. Tous les 3 ont eu un jeu exeptionnel et j'ai été admiratif du niveau de jeu développé en quelques minutes!
Après celà, Marion et Solène nous ont proposé une scène tirée d'Agammemnon. Marion joue le rôle de Clytemnestre et Solène celui de Iphigénie. Dans ce passage Clytemnestre justifie le meutre qu'elle commet sur Agammemnon en disant que celui a sacrifié sa propre fille juste pour pouvoir partir à Troie. Marion a joué cette scène en ayant une colère voire une haine très profonde celà m'a secoué pendant quelques instants. Solène quant à elle était allongée sur une table et recouverte par un drap rouge!
Romane et Julia nous proposèrent ensuite une courte scène de Novarina qui se trouve à la page 79-80 de l'Acte Inconnu, on a eu le droit a jeu vraiment très comique de leur part. Puis Jean Paul a imaginé que Julia pourrait être une journaliste en train d'interwiever un fou dans un asile puisque le personnage de Romane est quelqu'un qui se prend pour la parole portant une planche. Le seul reproche qu'a eu à faire Jean Paul était le fait que Romane devrait arrêter de faire des gestes parasites!
Toujours dans Novarina mais cette fois dans Devant la parole Solène, Clémence, Manon Catinat, Manon Gouze et Julia nous ont présenté le texte qui servirait d'introduction à notre spectacle, celui-ci est une réflexion philosophique sur ce qu'est réellement la parole. Clémence et Solène n'ayant pas eu le temp d'apprendre le texte l'ont l'une après l'autre puis Julia, Manon Catinat et Manon Gouze ont fait une proposition assez juste!
Nous sommes passés ensuite à l'écoute de la musique réalisée par le frère d'Anne Laure, cette musique dure 20 minutes et il serait peut etre question de la rallonger. En tous cas c'est une musique forte en émotions et je l'ai beaucoup apprécier. Après l'écoute nous ne savons toujours pas si cette musique nous servira pour tout le spectacle ou seulement pour la scène des Cassandres!
Et ce fut mon tour et celui d'Emma de passer sur le plateau, j'ai eu tendance à vouloir dire trop vite mon texte ce qui me donne des difficultés à articuler. Selon Jean Paul et Madame Dubarry il a été dit que la scène fonctionnait très bien mais qu'il fallait juste prendre le temp et se poser. Etre aux côtés d'Emma pour jouer cette scène est positif car elle a un grand niveau de jeu!
Après notre scène, Lila passa avec sa flûte et en compagnie de Laura qui avait un bâton de pluie sur un texte de Novarina. Les musiques qu'à choisi Lila de nous interpréter étaient Gnossienne n.1 D Satie et la fille aux cheuveux de lin de Dbussy. L'ensemble des personnes de la classe a préféré la version où Lila est seule sur scène c'est-à-dire sans Laura et son bâton de pluie car celui-ci enlève l'élement mystérieux qu'apporte la flûte et la musique est assez émouvante sans le bâton de pluie!

Puis pour finir la séance, nous avons retravaillé la toute première scène que nous avions crée celle où l'on voit les restes de l'armée grecque rentrant de Troie! Avec Cyril et Mathieu je joue l'un des trois fossoyeurs chargés d'enterre les morts de cette guerre.

Je trouve que cette séance a été très intéressante car nous avons vu beaucoup de bonnes choses et que notre travail avance petit à petit!

Tran Van Hugo
TL1

lundi 13 février 2012

Journal de bord du mardi 7 février

Après qu’Anne-Laure et Cyril nous aient lu leurs journaux de bord, nous avons débuté notre séance par un “chat” et un “wizz” afin de nous échauffer. Jean-Paul a ensuite proposé un exercice.

Sur trois chaises étaient respectivement assis Cyril, Clémence et Océane, le principe étant que Clémence joue un individu schizophrène avec lequel parlent successivement Océane et Cyril, jusqu’à ce qu’elle atteigne l’état de la folie. Alors que l’une l’incitait à acheter une paire de chaussures, l’autre lui prédisait sa mort à venir. Ces deux sujets, très opposés, ont poussé Clémence à hurler face à un tel conflit interne, on retrouvait alors bien là un état de perdition en relation avec les personnages de Cassandre et d’Ophélie. Pour cet exercice, il aurait été intéressant que Clémence prenne le temps d’observer ses deux partenaires parler, nous avons alors essayé avec un autre groupe constitué de Romane, Julia et Nassim. Les quelques secondes de silence qu’ils ont alors accordées au début étaient intéressantes car elles montraient bien la réflexion et le temps de mise en état que nécessite un tel exercice. Romane a tenté de rassurer Julia en arrachant des “Tu n’es pas malade !” pendant que Nassim est parti dans un délire à la fois tragique et drôle en lui demandant de rester car “il avait fait du canard”. L’exercice s’est alors révélé très stimulant puisque les deux histoires se sont finalement mêlées pour n’en faire qu’une, laissant alors le personnage de Julia à une famille absolument délurée, ce qui justifiait d’une certaine manière sa folie.

Nous avons après ça repris le travail sur Eschyle. Avec Solène et Nicolas Lorange, nous avons essayé la scène de l’Accueil d’Agamemnon par Clytemnestre. En reparlant des intentions de Clytemnestre dans ce passage, nous avons déterminé qu’il fallait qu’elle soit plus violente que de la manière dont nous l’avions joué et j’ai donc essayé seule à genoux, en travaillant l’adresse aux Argiens (et donc en haussant la voix), de jouer la tirade du personnage. Mon état manquant encore un peu de conviction et de justesse, il faudra que la scène soit à nouveau travaillée et approfondie dans les séances à venir.

C’est ensuite Marion qui est intervenue pour le personnage de Clytemnestre. Son passage était bref, mais riche en émotions. Il a été proposé que Solène s’allonge sur la table les cheveux lâchés dans le vide et le tissu rouge des séances précédentes sur le corps, de manière à rappeler le cadavre d’Iphigénie. J’ai trouvé que cela donnait un effet intéressant et intensifiait l’aspect tragique de la mise en scène. Marion doit alors davantage “hystériser” son jeu pour que s’en dégage la haine de son personnage contre le peuple, ainsi que regarder ce dernier avant de parler, cette scène n’en sera que plus poignante encore.

Le travail sur Novarina, d’un tout autre registre, a ensuite bouleversé l’atmosphère avec l’intervention de Romane et Julia sur un échange de répliques : “La parole portant une planche” du Déséquilibriste. Un jeu assis étant jugé trop statique, Romane a déambulé avec un tabouret dans les bras tandis que Julia est venue l’interviewer. Les règles de jeu de l’émission télévisée telles que le regard fixe face à la camera et le maintien du micro ont alors été mises en oeuvre. Le sens des propos du Déséquilibriste étant cependant très ambigu, Julia a tenté d’allonger les phrases de manière assez sinistre, j’attends de voir cette scène dans une prochaine séance pour mieux appréhender le parti-pris de ce passage.

Clémence, Manon Catinat, Manon Gouze, Julia et Solène ont ensuite lu l’assemblage de Devant la parole qu’avait construit Julia. Leur dispersion dans tout l’espace du théâtre Roger Barat semble intéressant pour un tel texte puisque Valère Novarina théorise ici la parole et explique ainsi quelques sens de son oeuvre, soit également ceux de notre projet.

Par la suite, Anne-Laure nous a fait écouter un nouveau morceau composé par son frère pour la scène des Cassandres, celui-ci durant cette fois près de dix minutes. Bien que la musique puisse servir comme thème à tout le spectacle, il a été préféré qu’elle soit conservée uniquement pour la scène des Cassandres, comme prévu au départ. Je suis d’accord avec cet avis car la diversité des musiques ne fera que dynamiser notre projet et permettra de laisser tout son charme et sa singularité à cette scène. Un rituel du réveil de Cassandre avec ce morceau et des effets de fumée et de lumière presque tamisée a également été proposé, ce qui me semble une bonne idée pour donner à la scène son aspect lourd et angoissant.

Dans le peu de temps qu’il nous restait, Emma et Hugo nous ont présenté leur scène entre Hamlet et le spectre, puis Lila son passage de Novarina avec sa flûte traversière. Elle a cette fois joué un morceau d’Erik Satie (Gnossienne n.1) et un de Claude Debussy (La Fille aux cheveux de lin), alors que Laura l’accompagnait avec un bâton de pluie. Malheureusement, ce dernier s’est avéré presque gênant et on a décidé de le retirer. Je pense cela-dit qu’un bâton de pluie plus long aurait pu fonctionner puisque le bruit aurait duré plus longtemps et aurait donc été plus efficace.
Nous avons achevé cette séance par la reprise de la petite forme que je dirai “mortuaire” de début d’année. En effet, la musique d’Armand Amar, aussi belle soit-elle, pose de suite un climat tragique. Moins de “cadavres” ont cette fois été amenés dans la représentation du charnier, certains s’y trouvant déjà, de manière à accélérer la scène et à ne pas faire un spectacle trop long. Nous n’avons pas eu le temps de travailler davantage cette scène qui me semble très réussie et introduira probablement très bien le projet de la TL1 en juin.